Celette visible et victorieux sur Automechanika 2022

Inratable. Au rez-de-chaussée du Hall 11 de Messe Frankfurt, là où trônent à chaque édition d’Automechanika les exposants du monde de la carrosserie et de la peinture, Celette ne pouvait que se faire remarquer. Premier salon d’envergure internationale pour la société française depuis le début de la pandémie de Covid-19, elle s’est rendue sur place avec un stand bien garni. Avec, en vedette, son petit nouveau : l’Eagle, système de Système de mesure électronique assisté par laser pour déterminer la déformation du châssis, grâce auquel un véhicule entier peut être mesuré en dix minutes maximum.

L’outil a d’ailleurs valu à Celette de remporter un Innovation Award mérité, tant l’Eagle se montre pratique, innovant et surtout très abordable, avec un prix de 9 000 € le positionnant parmi les moins onéreux du marché. Accompagné d’une base de données ultra complète enrichie des données constructeurs et accessible en ligne sans installation de logiciel, le système est capable de détecter de manière fiable des écarts d’1,5 mm minimum. Le tout grâce à un ensemble d’éléments qui tiennent dans deux boîtes Tanos pour un poids total de 12 kg à peine.

« Pour utiliser l’Eagle, il suffit de soulever le véhicule sur un pont élévateur. Plus besoin de mettre le véhicule à l’assiette puisque l’ensemble du système se fixe sur le véhicule lui-même », explique Stéphane Jourdan, directeur technique OEM chez Celette. Plus précisément sous le véhicule, même. Composé principalement d’un projecteur laser, de cibles et de multiples adaptateurs et écrous, l’Eagle profite des trous naturellement présents dans la structure du véhicule – longerons, traverses, berceau, etc. – pour y fixer ses éléments. La tête de l’Eagle, qui projette le fameux laser de mesure, doit simplement être installée sur une partie non endommagée du véhicule.

Puis, chacune des deux cibles doit être posée sur le point symétriquement opposée pour la première, et dans le même axe pour la deuxième, afin d’initialiser le système. Ensuite, le carrossier ou l’expert peut procéder à une mesure propre de chaque point de la structure. A l’issue de toutes les mesures souhaitées, un rapport peut être imprimé. « Notre système peut être employé par n’importe quel carrossier et tous les experts en automobile. Ceux-ci peuvent aisément transporter les deux caisses dans leur coffre et l’utiliser dans n’importe quel atelier », précise Stéphane Jourdan. Durant le salon, l’Eagle a suscité l’intérêt de plusieurs assureurs, qui pourraient à leur tour sensibiliser leur réseau d’experts.

Jamais à court d’innovations, avec un département de recherche & développement qui pèse 20 % de sa masse salariale, Celette a également profité du salon pour dévoiler sa prochaine génération de jigs, dédiés au banc de redressage Caméléon. Si l’alliage du produit final reste à déterminer, celui des prototypes est constitué notamment de fibre de carbone et d’aluminium, pour un poids minime de 300 grammes mais une résistance pouvant aller jusqu’à 1,6 tonne. En attendant leur mise en production, la nouvelle version du marbre Caméléon a été présentée sur le salon également.

Lancée en pleine pandémie, le Caméléon s’accompagne de deux servantes d’accessoires « qui permettent de construire les gabarits que l’on veut, selon les besoins du carrossier », témoigne Stéphane Jourdan. Extrêmement modulaire, ce nouveau Caméléon s’accompagne également d’un logiciel 100 % en ligne qu’il n’est nul besoin de télécharger. « Les constructeurs de véhicules électriques comme Tesla et Rivian ont été séduits mais le système s’adapte aussi aux anciennes versions de nos marbres et grâce à cela, les carrossiers qui possèdent déjà l’un de nos marbres peut faire évoluer son équipement », rappelle le directeur technique OEM. A l’heure où la chassimétrie est en perte de vitesse dans les ateliers mais revient en force dans les préconisations, les solutions de Celette restent totalement d’actualité.