Les modèles les plus populaires pas les moins chers à réparer

Romain Thirion
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Peugeot 208 II endommagée

Les derniers chiffres SRA révèlent que les dernières générations des voitures françaises les plus populaires sont toutes au-dessus de la moyenne de leur segment, côté coût de réparation.

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Populaire ne rime pas avec moins cher. Du moins, pas côté réparation. Sécurité & Réparation Automobiles (SRA) a tiré le bilan des rapports d’expertise collision 2022 par marques et modèles. Et révèle que les modèles français qui connaissent le plus grand succès commercial sont souvent au-dessus du coût de réparation moyen de leur catégorie. Telle est la rançon du marché des pièces captives. Et cela commence dès le segment B, où règnent les Peugeot 208, Renault Clio et Citroën C3.

Représentant deux des trois véhicules les plus expertisés sur ce segment, la C3 III, la Clio IV et 208 II dépassent allègrement la base 100 qui constitue la moyenne du coût de remise en état des citadines compactes, avec les indices respectifs de 108,5, 110 et 111,8. Mais la championne en la matière reste la Clio V, qui atteint l’indice de 116,9. Dernier modèle du Top 10 du segment B, l’avant-dernière génération de Dacia Sandero, la Sandero II, est largement en-dessous de cette base 100 (87,8), ce qui confirme qu’en plus d’être peu onéreuse côté tarif, elle est aussi moins coûteuse à la réparation.

Renault devant Peugeot quasi partout

S’il y a certainement une place peu enviable pour un constructeur français, du moins dans les yeux du propriétaire du véhicule, c’est celle de leader du coût de réparation. Celle que Renault occupe sur pas moins de sept segments sur les neuf où le Losange est présent, selon SRA. Ainsi, outre le segment B, les autres catégories où Renault devance Peugeot et Citroën sont :

  • segment B SUV avec le Captur II (indice 105)
  • segment M1 avec la Mégane IV (112,9)
  • segment M2 avec la Talisman (103,4)
  • segment VUL 1 avec l’Express II (105,7)
  • segment VUL 2 avec le Trafic III (107,1)
  • segment VUL 3 avec le Master III (102,8)

Il n’y a guère que sur les segments M1 SUV et M2 SUV que Peugeot devance Renault, avec ses fameux 3008 II et 5008 II, de loin les modèles les plus expertisés de ces catégories puisqu’ils y représentent respectivement 16,2 % et 24,7 % des rapports d’expertise collision.

Citroën moins coûteux pour ses clients

Décroché côté image ces dernières années, Citroën est également décroché de ses deux compatriotes côté coût de réparation également, et pour le mieux. En effet, seuls la C3 III sur le segment B, le Berlingo III sur le segment VUL 1 et le Jumpy IV sur le segment VUL 2 dépassent la fameuse base 100 que représente le coût moyen de réparation de chaque catégorie. À noter la performance de la marque aux chevrons avec le C5 Aircross, deuxième modèle le plus expertisé de sa catégorie (18,9 % des rapports) et pourtant peu coûteux à réparer : le voilà neuvième du Top 10 du segment, avec un indice de 89,6 par rapport à la base 100.

Du côté du taux de véhicules économiquement irréparables, Renault, Peugeot et Citroën sont respectivement quatrième, cinquième et sixième du classement des VP et VUL < 3,5 t de moins de six ans présentant au moins 100 rapports d’expertise. Des positions qui s’expliquent par la diffusion de leurs modèles dans le parc roulant français et par le prix des pièces de carrosserie, dont l’augmentation a été plus forte que jamais en 2022.

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Taux de VEI par marque selon SRA en 2022
Romain Thirion
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