Groupe Bodemer : « Il n'est pas facile de former des apprentis »
Implantée à Coutances (50), la concession Renault du groupe Bodemer dispose d’une implantation stratégique au centre du département. Ses installations ont été totalement remaniées mais le SAV fait face à de multiples difficultés en termes de recrutement, de formation et de concurrence « déloyale ».
La carrosserie est installée sur environ 700 m2 au sein de l’atelier et emploie 5 salariés. Elle enregistre chaque semaine une vingtaine d’entrées. Un volume d’activité pleinement satisfaisant pour Stéphane Berthier. Le chef d’atelier de la concession estime que « la multiplication des agréments assurance permet de faire le plein en permanence ». Environ deux tiers des interventions concernent des véhicules hors Dacia/Renault. Pour autant, Stéphane Berthier pointe trois difficultés principales qui, à ses yeux, contrarient la bonne marche de son atelier. D’abord le recrutement, devenu compliqué, même en augmentant les salaires. Ensuite la formation avec la venue d’apprentis pour les intégrer dans les effectifs. « Nous avons participé au programme mis en place par Renault pour permettre aux jeunes migrants de se former et d’évoluer dans l’entreprise. Malheureusement, les résultats ne sont pas au rendez-vous. » En 2023, l’entreprise avait recruté trois apprentis en mécanique. À peine une année scolaire plus tard, le programme s’est arrêté. Pas ou peu motivés, peu assidus ou avec des comportements incompatibles, les trois jeunes ont pris la porte. Le succès semble plus présent avec les migrants dont certains se sont très bien intégrés dans le milieu professionnel et ont donc rejoint les effectifs du groupe.
Enfin, le responsable atelier souligne la concurrence « déloyale » de certains indépendants, « qui nous causent beaucoup de tort. Certains ne parviennent pas à gérer leurs salariés qui font du black directement au garage ou qui disposent d’avantages que même un groupe comme Bodemer ne pourrait accorder à ses employés ! »