Maintenance : Tesla garde le contact avec ses véhicules
133 000 : c’est le nombre de Tesla vendues en France depuis quatre ans avec une accélération depuis 2023. La marque américaine a en effet immatriculé 63 000 véhicules vs 29 000 unités l’année précédente. Une accélération dopée par la baisse stratégique du tarif de son entrée de gamme Model 3 pour être éligible au bonus écologique (soit 37 990 €). Reste la question de la maintenance d’un parc en croissance mais ne nécessitant pas de passage régulier à l’atelier…
Si les commandes se font majoritairement sur Internet, Tesla s’appuie aussi sur un réseau de 24 succursales réparties dans toute la France. Un propriétaire de Tesla reste encore à 90 minutes de son point de service technique, mais cinq nouveaux sites ont vu le jour l’an dernier et de nouvelles implantations sont programmées en 2024. La plupart de ces showrooms disposent d’un atelier, mais pas tous. Alors comment fait Tesla pour absorber le flux dans les ateliers ? Dès son lancement, l’Américain a cassé les codes en prévoyant de limiter au maximum le passage de ses véhicules en maintenance traditionnelle. Tous sont connectés au siège de la marque, spécificité permettant un diagnostic en temps réel. L’analyse des pannes définit la stratégie d’intervention la plus efficace. En cas de caméra capricieuse par exemple, le diagnostic détermine s’il s’agit d’une défaillance de l’instrument, d’un problème de connectivité ou plus simplement d’une question de nettoyage. La maintenance à distance établit un devis validé par le propriétaire et confirmé avant l’intervention.
La règle du SAD
Une brigade de 45 techniciens embarqués dans des véhicules spécifiquement aménagés intervient également sur tout le territoire pour effectuer 80 % des interventions nécessitant une prestation technique Les 20 % restants sont traités dans les ateliers, y compris pour la carrosserie. Et tout ce processus se déroule via l’application dédiée sur laquelle le propriétaire est informé en temps réel et règle sa facture d’un simple clic.
Reste que la prestation technique se cantonne tous les deux ans au remplacement du filtre d’habitacle et peut-être du liquide de refroidissement, la vérification de la batterie, le changement des balais d’essuie-glaces, le nettoyage des freins (plaquettes et étriers) et le contrôle – voire le changement selon roulage – des pneus. Loin d’alimenter le business d’un atelier traditionnel…
Tesla lance un label VO...
La multiplication des ventes VN alimente mécaniquement le marché de l’occasion. Tesla a donc défini un label avec des critères assez stricts pour le décrocher. Une grille de 91 points de contrôle a été établie et les éventuels défauts – esthétique et technique - sont remis en état (avec une garantie limitée sur certains organes). L’acheteur dispose de 14 jours pour confirmer son achat et peut souscrire à des options d’aide à la conduite.
...et installe ses Superchargeurs
L’Américain s’appuie actuellement sur 170 centres représentant 2000 points de charge, ouverts à tous ! Le maillage doit encore considérablement se densifier : longtemps réservés aux plus grandes villes, ces dispositifs s’implantent désormais progressivement dans des agglomérations de moindre taille et les centres commerciaux, à l’image du centre E.Leclerc de Dinan doté de points de charge de dernière génération.