Image
EQUIP AUTO
Image
EQUIP AUTO
Image
pavé tok

Stellantis est « dans le match »

Muriel Blancheton
Image
Aymeric Le Her

« Chacun cherche de la part de marché sur un business perturbé mais qui reste rémunérateur et un parc qui ne cesse de croître. Pour (re)trouver de la rentabilité, il faut disposer d’une distribution conséquente, de services et d’offres adaptés », estime depuis toujours Aymeric Le Her. Pour le vice-président Pièces et Services France de Stellantis, la course à la performance s’est même accélérée. 

Partager sur

Il faut récupérer un business après-vente de plusieurs milliards d’euros et des points de rentabilité laissés aux indépendants très ancrés et bien armés. Car sur un marché thermique dominant (encore 70 % du parc en 2030 selon les prévisions), 68 % du business SAV est capté par les indépendants que sont les fast-fitters, les centre autos et les réseaux de groupement. Cela signifie que seulement 32 % se trouve dans les mains des constructeurs ! « Nous travaillons d’arrache-pied pour capter le véhicule et son propriétaire : contrat de service, maintenance prédictive, label carrosserie, flottes, assistance, pièces équipementières, économie circulaire… Et nous menons beaucoup d’actions sur le terrain pour animer les ventes avec nos réseaux. Dans six ans, 30 % du parc devrait être électrifié, faisant chuter de 15 % le chiffre d’affaires SAV. Nous devons donc anticiper les relais de croissance potentiels », lance Aymeric Le Her.

Principal mot d’ordre : cohérence

Le vice-président Pièces et Services France de Stellantis rappelle ses lignes directrices : largeur des offres et cohérence tarifaire. Il ne doit plus y avoir de décalage ni en gammes ni en prix par rapport à la concurrence. « Nous sommes dans la construction ciblée d’offres calibrées et de tarifs affinés, pas dans une surenchère de prix toujours moins chers que nos gammes d’origine. C’est ce qui nous permet de toucher de nouveaux clients et de nouveaux canaux que nous n’adressions pas. Exemples avec la réparation de batteries électriques pour les ateliers ou le lancement d’une gamme Eurorepar en carrosserie construite pour séduire autant les clients carrossiers que les assureurs… Nous sommes partis en conquête en étant plus agressifs car mieux positionnés. Nous sommes dans le match ! »

Eurorepar Car Service doit grossir

Partie intégrante de la stratégie multimarque de Stellantis, vient le réseau multimarque Eurorepar Car Service, fort de ses 1430 points de vente. Un maillage que le vice-président compte encore densifier avec « un vrai plan de renforcement », notamment en zones urbaines comme la région parisienne. Un renforcement qui pourrait partiellement venir des agents en quête de panneau de proximité. Le vivier des 3500 RA2 de Stellantis est une source idéale. « C’est en effet une partie de la solution pour alimenter notre réseau multimarque, sachant que nous sommes ouverts à tous », indique-t-il. Parmi les armes de séduction du réseau, l’offre 360° en pèces et en services du constructeur, ainsi que l’introduction cette année d’un label européen pour la réparation des véhicules électrifiés*. Cet « EV Label » garantit que les équipes des garages sont formées et équipées et chaque garage dispose d’au moins une station de recharge électrique rapide d’une puissance minimum de 22 kWH. « Nous sommes largement légitimes pour parler de véhicules électriques et de leur entretien, dans tous nos réseaux, y compris les ERCS ! »

*Lancements progressifs aux Pays-Bas, puis France, Espagne, Portugal, Italie, Belgique, Allemagne et Royaume-Uni.

Pièces (dé)coincées

Le match dans lequel s’est jeté Stellantis doit se jouer avec l’appui des réseaux. Or, dans un contexte inflationniste tous azimuts, il est également bon de rappeler combien des relations contractuelles et logistiques tendues avec les concessionnaires et les agents peuvent enrayer les rouages du dispositif huilé. Depuis un an, Distrigo intègre les pièces d'origine Abarth, Alfa Romeo, Fiat, Fiat Professional, Jeep et Lancia aux côtés des pièces Citroën, DS, Opel, Peugeot et Vauxhall. Sans oublier les pièces à venir de la marque électrique chinoise Leapmotor International, la quinzième marque du groupe français (coentreprise à 51/49 entre Stellantis et Leapmotor). Ajoutons les pièces multimarques Eurorepar, les pièces issues de l'économie circulaire SUSTAINera et les pièces équipementiers… et le dispositif est complet pour servir les réseaux (RA1, RA 2, RA3). Mais cette réorganisation, calée juste après la résiliation des contrats VN et PR, a provoqué des dysfonctionnements logistiques, suscitant un climat délétère : problématiques d’approvisionnement PR, taux de service dégradés à Vesoul, flux logistiques très bas sur les pièces FCA, pièces manquantes voire perdues générant des pertes de production, une forte insatisfaction client et donc une dégradation des NPS (scoring) et du chiffre d’affaires, sans compter des bugs générés par l’implantation de différents systèmes informatiques. Un travail de longue haleine a été entrepris. « Nous avons multiplié les audits, fluidifié la logistique, amélioré la réactivité et taux de réponses du plateau technique… L’après-vente est un domaine complexe et les réponses aux problématiques sont multiples, mais nous travaillons dur pour apporter les formules adéquates et aider nos réseaux dans leur travail », conclut Aymeric Le Her.

  • 2000 concessionnaires (Stellantis & You + investisseurs)
    3500 agents
    1430 Eurorepar Car Service
Muriel Blancheton
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire