Contrôle technique : vite une clarification

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Que faire ? Ouvrir pour permettre aux automobilistes de ne pas dépasser la date de leur contrôle technique et risquer une contravention, ou fermer pour protéger ses salariés et ses clients ? Gros dilemme dans les centres de contrôle technique dont tous les réseaux (Dekra, Securitest, Autovision…) ont préconisé de fermer. « Nous n’avons actuellement clairement pas les moyens de protéger les salariés de nos centres de contrôle technique affiliés, ni les automobilistes pour lutter contre la propagation du virus : pas de gants, pas de gel, et nous devons contrôler des véhicules potentiellement contaminés ! » Face au flou qui subsiste aujourd’hui, Dekra et Autosur (groupe Secta) ont diffusé une lettre ouverte au gouvernement. Leurs demandes : le report des dates de contrôle technique et de contre-visite de 40 jours, comme cela a d’ores et déjà été mis en place en Italie, en Belgique et en Espagne, mais aussi la suspension des agréments de centres et contrôleurs pendant la période de confinement. Pour ces deux réseaux, à l’heure du confinement, la raison voudrait, selon eux, « que seuls quelques centres par département soient réquisitionnés afin d’effectuer les contrôles des véhicules de santé et ceux nécessaires pour faire appliquer les directives actuelles (gendarmerie, ambulances, pompiers…) ». Cette clarification est d'autant plus urgente que si la grande majorité des centres ont fermé, ceux qui tentent encore de résister travaillent dans un climat d'inquiétude extrême... et ne voient plus beaucoup de véhicule. D'où la question récurante : à quoi bon !

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Concernant le contrôle technique pour les poids lourd, la situation semble plus simple pour les réseaux. S’ils avaient également baissé le rideau des centres dédiés aux véhicules lourd à l’instar de ceux traitant les VL, ils viennent de répondre positivement à la demande du ministère du Transport en réouvrant 60 % des 387 sites spécialisés. Ainsi 105 sites indépendants sont de nouveaux ouverts. Dekra aura fait de même pour 80 de ses 150 centres PL et Autovision en annonce 40 pour lundi. « La situation des poids lourds est très différente que celle des VL. On ne peut pas laisser rouler un véhicule qui n’aurait pas effectuer correctement sa boucle d’entretien qui couvre l’état du véhicule, son niveau de pollution mais également des sujets sociaux (chronotachygraphe). Et on n’oublie pas que l’urgence de la Nation est de pouvoir approvisionner le pays. L’activité économique ne fonctionne pas sans le transport », décrypte Bernard Bourrier, le président d’Autovision.