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Beta France veut un distributeur par département

Muriel Blancheton
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Mathias Haudebert Beta

La marque italienne veut marquer de son empreinte le sol français. Le groupe souhaite être la seule alternative premium sur le marché de l’outillage. Depuis deux ans aux commandes de l’entité française, Mathias Haudebert met de l’huile dans les rouages logistiques. 

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« Beta France doit booster sa notoriété et regagner des parts de marché ! Cela commence par une distribution optimisée », s’exclame Mathias Haudebert, lors du salon Autopromotec à Bologne. Depuis 2020, le patron, passé entre autres par Renault lors du lancement de la gamme PR Motrio dans les années 1990, conduit une filiale française assurant à elle seule 11,4 M€ de CA pour 3 % de pénétration (sur les 200 M€ réalisés au global par le groupe familial toujours non coté en bourse). Sa mission : balayer un déficit de visibilité hexagonale grignotée lentement mais sûrement par des poids lourds de l’outillage comme Facom, Sam Outillage ou KS Tools, King Toni, Clas ou Bahco. Sa feuille de route a démarré par le transfert de l’entrepôt d’Aubagne pour se poser à la Ciotat aux abords de l’A50, dans les Bouches-du-Rhône. Ce dernier alimente la France, le Maghreb ainsi que la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Mayotte. Mais il reste proche du stock central historique de Monza en Italie (basé à environ 500 km) ainsi que de ses huit usines réparties dans la péninsule. Le nouveau dépôt annonce 2200 m² de surface de stockage sur 2700 m2 au total, 15 mètres de hauteur, 600 m² de bureaux avec showroom et une salle de formation, ainsi qu’un SAV intégré. « C’est une superbe vitrine à la hauteur de ce qu’est Beta en France : un lieu fédérateur pour nos clients et prospects à qui nous montrons notre savoir-faire », indique Mathias Haudebert. 

Maillage haute couture


Ce transfert suit logiquement l’optimisation de la distribution de ses pièces en France car le patron a observé le déséquilibre territorial entre le Sud, où Beta est hyper-représenté, et le reste du territoire un peu plus éparse. Le DG est en pleine construction de son maillage, sachant qu’il n’est pas question de basculer dans le référencement « à tout prix ». Mathias Haudebert promet la « tranquillité commerciale » à ses clients distributeurs avec le respect des territoires de chacun, de l’accompagnement et du service personnalisé avec des solutions segmentées par activité (servante dédiée à la carrosserie, aux PL, pour véhicules hybrides ou électriques…). « Nous voulons couvrir les zones blanches avec un distributeur par département, en automobile et en industrie. Nous sommes peu représentés en région parisienne, dans le Nord ou dans l’Ouest, en partie parce que Beta est traditionnellement peu référencé dans les centrales. La marque s’est toujours positionnée en alternative premium et je poursuis dans cette voie. Nous sommes partenaires d’Autolia, ce qui nous ouvre la porte de Flauraud et TVI par exemple », affirme le patron qui ne s’interdit pas de viser les centres autos et les fast-fitters. En rechange constructeurs, Beta est implanté sur les plateformes Distrigo (hors filiales) de certains concessionnaires comme Car Avenue ou le Groupe Mary. 

… et solutions sur mesure

Le nouvel écrin de la Ciotat permet également de proposer des formations aussi bien externes pour les clients, qu’internes pour les équipes. « Nous développons d'ailleurs des binômes commerciaux avec un responsable de secteur et un démonstrateur », lance le DG qui a également gonflé les équipes avec huit personnes supplémentaires (six embauches de plus devraient être validées d’ici 2025). Enfin, en augmentant ses capacités avec 11 000 références stockées, le patron a accéléré la disponibilité de ses pièces avec un délai moyen de 48 heures, et dispose de son SAV intégré pour réceptionner et réparer les pièces. « Nous planchons également sur un service après-vente à distance via l’envoi de photos pour de l’outillage non technique (tournevis, pinces…), afin de réduire les coûts de transport », explique le patron, soulignant la notion de « travail sur mesure pour chacun », avec une marque italienne capable de s’adapter au besoin voire de le créer avec des produits uniques. En clair, Mathias Haudebert veut susciter l’envie chez les clients. À noter que Beta ne sera pas présent sur Equip Auto 2022. 

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Fabio Quartararo MotoGP

Beta soigne son image

Depuis très longtemps, Beta mise sur les sports mécaniques pour mettre en avant la qualité de ses produits dans des domaines où les performances sont obligatoires. L’Italien est ainsi sponsor technique de Yamaha Motor Racing depuis vingt-trois ans, entre autres disciplines. Élément supplémentaire : depuis cette année, la marque a associé son image à celle du champion du monde en MotoGP, Fabio Quartararo, issu de l’écurie Yamaha. Pour ses campagnes, Beta utilise seul ou avec sa monture la Yamaha YZR-M1 du pilote devenu ambassadeur. Le jeune Niçois est d’ailleurs venu inaugurer le site de la Ciotat il y a quelques semaines. Une association qui doit permettre à Beta de « créer du lien émotionnel, montrer qui nous sommes et accélérer le gain en notoriété », indique Mathias Haudebert.

Muriel Blancheton
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