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Eagle Spare Parts en liquidation judiciaire

Caroline Ridet
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Eagle Spare Parts, entrepôt

Depuis le début du mois d’avril, ce sont des administrateurs judiciaires qui pilotent la phase 2 du dossier d’Eagle Spare Parts, après l’annonce de sa cessation d’activité mi-mars à ses clients et partenaires.

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À la tête du groupe, Francis Bacconnier, qui a mené haut l’expansion de son entreprise – 12 M€ de CA en 2020 qui aurait dépassé les 16 M€ en 2021 –, plaide sa cause. « Certes, nous nous sommes développés trop rapidement, mais c’était dans un cadre d’une volonté commune avec VHIP », assure t-il (lire aussi Eagle Spare Parts baisse le rideau).

Depuis 2020, il a en effet investi lourdement : sept sites dont deux plateformes, migration d’ERP, ouverture d’une nouvelle plateforme à Orange (84), déménagement du siège social avec plateforme centrale… Son objectif était clair : installer rapidement un puissant dispositif régional de logistique intégrée. 

La machine s'enraye

Sauf que les écueils se sont succédé, faisant apparaître toujours plus de fragilités, avec en nœud gordien la migration du système informatique qui dysfonctionne jusqu’à compliquer la communication avec la centrale VHIP et couper la chaîne d’approvisionnement. S’ensuivent une perte de chiffre d’affaires et la mise en place d'un système de dépannage de ses clients… La machine s’enraye. Le patron décide finalement de revendre son entrepôt de Pau (un des derniers ouverts) pour renflouer sa trésorerie, demande à VHIP d’accentuer son soutien notamment via des avances de RFA…

VHIP prudent

Sauf que le groupement semble ne plus pouvoir aller plus loin dans le soutien à celui un temps considéré comme un fer de lance de groupement, pour finir par fermer son compte. Le patron en difficulté estime que ce lâchage de son groupement l’a empêché de relancer la machine; il dénonce même la volonté de le freiner dans sa course à l’indépendance.

« Le groupement n’aurait-il pas fini par jouer la prudence face à une situation qui semblait échapper au distributeur jusqu’à devenir trop risquée ? », s’interroge un fin observateur du marché. Pour l'heure, VHIP ne souhaite par s'exprimer, attendant une décision des administrateurs judiciaires. Les conclusions de ces derniers devraient démêler les tenants de ce dossier compliqué. À suivre. 

Caroline Ridet
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