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Doyen Auto France : la montée en puissance est en marche

Jérémie Morvan
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Patrice Astor Doyen

L'année 2022 s’est avérée un excellent cru pour Doyen Auto France. Patrice Astor, son directeur général, y voit certes l’aide de l’inflation, mais aussi et surtout le développement du réseau dans son ensemble.

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Avec à date 66 distributeurs API et plus de 150 adhérents au réseau de garages 1,2,3 AutoService, soit 30 réparateurs supplémentaires sur un an, son empreinte ne cesse de croître. En parallèle, les distributeurs API déploient sur le terrain l’offre API Drive, concept technique regroupant la formation, l’outillage ainsi qu’un support technique (hotline) ouvert à tous les clients réparateurs et d’ores et déjà adopté par une cinquantaine des pros. Enfin, s’ajoute à cela la refonte de son schéma logistique, l’offre étant depuis le début d’année dernière stockée sur les plateformes ACR. Avec pour résultat un CA de 120 M€ réalisé l’an dernier. « Le concept API attire de plus en plus et nous avons une quantité importante de projets, soit en créations pures, soit de nouveaux sites d’adhérents existants, et également par des  concessionnaires. Ceux-ci montrent une forte appétence pour une solution globale apportant des réponses au niveau de la distribution de pièces comme au niveau de la réparation. Le concept de garage leur permet de fidéliser davantage le client réparateur et sécuriser ainsi leur CA pièces », détaille Patrice Astor.

L’engagement va devenir clé en termes de service

Comme beaucoup, Doyen a dû toutefois faire face à des problèmes récurrents de taux de service chez certains "premiums". Cela a bénéficié à la MDD historique du groupe, Requal. Celle-ci s’est d’ailleurs étoffée en 2022, en largeur comme en profondeur, avec l’arrivée d’une offre en équipements de garage (crics, démonte-pneus, etc.). « Requal fait partie intégrante du concept API ; elle répond aux besoins d’un parc vieillissant, à l’inflation et aux approvisionnements encore chahutés, certains équipementiers n’ayant toujours pas retrouvé les niveaux de taux de service d’avant crise sanitaire », déclare P. Astor. Des niveaux qui l’interpellent d’ailleurs : « La notion d’engagement par rapport au taux de service va devenir clé à l’avenir dans les relations distributeurs-équipementiers. »

Remises en question

« L’inflation – comme le Covid-19 avant elle – nous a imposé de nous remettre en question. Et à ces facteurs conjoncturels vient s’ajouter un défi plus grand encore : la réduction de notre empreinte carbone. Nous avons mis en place une politique RSE et ouvert plusieurs chantiers en même temps : optimisation des tournées, révision de certains process sur nos sites logistiques (meilleur colisage par exemple), mise en place de mesures d’économie d’énergie dans les entrepôts… De questions que nous ne nous posions pas avant ! », analyse le directeur général. Et si l’inflation devrait ralentir au second semestre, le trend reste néanmoins dynamique sur ce début d’année car se situant entre + 10 et + 12 %. Il n’y a donc pas de raisons structurelles à ce que l’exercice en cours ne soit pas au moins aussi bon que le précédent pour Doyen Auto France, qui vise ainsi les 130 M€ de CA sur 2023.

« Les changements climatiques vécus ces dernières années ne sont pas sans conséquences sur la saisonnalité de certaines lignes de produits – batteries, alternateurs démarreurs, pneus hiver… Ce manque de visibilité vient perturber le business. »

Jérémie Morvan
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