ProovStation scanne tous les véhicules de LCD de l’Aéroport de Nice

Depuis début décembre, les six grandes enseignes de location courte durée (LCD) qui se répartissent les 60 000 m² du Car Rental Center (CRC) de l’Aéroport niçois bénéficient de l’apport des solutions ProovStation. La jeune entreprise spécialisée dans l’analyse automatisée des dommages carrosserie vient en effet d’y installer quatre de ses scanners nouvelle génération : trois au sas de départ et un au sas de retour. L’objectif ? Faciliter l’inspection des véhicules en début de location et au moment de leur restitution. De quoi faire sauter l’étape, souvent anxiogène pour le client, du tour du véhicule.

Finies les photos approximatives au smartphone : « les 250 photos haute résolution prises lors de chaque scan documentent de manière précise et impartiale l’état du véhicule au départ et à l’arrivée. En cas de litige, ces données offrent une preuve irréfutable, éliminant tout malentendu », explique ProovStation. Si facturation supplémentaire il y a, les clients savent ainsi pourquoi. Côté agences de location, ce dispositif permet de fluidifier toujours plus les process administratifs et logistiques, et de gagner du temps sur les étapes d’état des lieux, toujours très chronophages. Nettoyage, entretien et remise à disposition des véhicules s’en trouvent aussi facilités.

Ce qui n’est pas rien parce que le Car Rental Center est l’un des plus gros hubs de LCD en France et son volume de contrats annuels – 370 000 en moyenne – lui permet de jouer des coudes avec l’Aéroport de Paris-Charles de Gaulle d’une année sur l’autre. « Je suis garant d’une qualité d’expérience client toujours plus élevée et à chaque appel d’offres, nous poussons les loueurs candidats à investir dans des technologies à même de l’améliorer. Car il s’agit d’un bâtiment premium qui accueille jusqu’à des voitures très haut de gamme. Les portiques d’inspection automatiques étaient donc pertinents : nous avons sélectionné trois entreprises spécialisées et les avons invitées à nous faire des projections d’installation sur base d’un photomontage avec prises de vue réelles. Nous voulions éviter que cela exige trop de travaux et surtout que cela ne ralentisse pas la fluidité de sortie des véhicules », témoigne Arnaud Lescut, responsable pôle commerces de l’Aéroport Nice Côte d’Azur.

Après avoir remporté l’appel d’offres délégué à Mobilians par l’aéroport, ProovStation a donc livré des portiques spécialement adaptés à la disposition des sas de départ et de retour du CRC. « A Nice, il y avait deux contraintes : limiter l’impact sur l’infrastructure et ne pas impacter le flux. Nous savions déjà comment ne pas perturber le flux. Côté infrastructure, en revanche, il y a peu d’espace en sortie à certains endroits donc les totems de notre scanner, situés de chaque côté du véhicule, devaient réduire en épaisseur. Heureusement, cela répond aussi aux contraintes d’autres sites et notre solution est désormais plus agile. Au CRC, l’exigence supplémentaire était de ne pas dénaturer la façade et d’assurer la fixation du portique en cas d’événement climatique majeur, car le bâtiment est proche de la mer », explique William Balas, directeur business développement de ProovStation.

Pour la jeune entreprise française, c’est la toute première installation dans un environnement mutualisé tel que le CRC. Déjà présent dans une quarantaine d’aéroports en France, en Allemagne et même aux Etats-Unis, elle n’avait jusqu’ici mis en place ses portiques que pour une seule société à la fois. « Le coût de R&D nécessaire à cette adaptation était déjà projeté par ProovStation, de par le projet niçois, et cela a accéléré le développement de notre nouvelle génération de scanners », ajoute William Balas. Des équipements respectueux de la protection des données du conducteur.

« La segmentation du véhicule par intelligence artificielle nous permet d’isoler le pare-brise, les vitres, puis nous les masquons dans le cadre de la RGPD. C’est un masquage complet et pas un floutage : on ne voit aucune partie du corps. En contrepartie, nous ne pouvons pas contrôler les éléments vitrés de façon automatique : leur examen se fait de visu, lors de la restitution du véhicule, comme pour le contrôle du carburant et du kilométrage », tempère toutefois le directeur du business développement. Un moindre mal dans une somme d’optimisations.