Valeo : les sites de Sainte-Florine et Limoges impactés par le PSE
L'équipementier a annoncé 868 licenciements sur huit de ses 23 sites en France. En Auvergne, si le site d’Issoire spécialisé dans les systèmes d’essuyage n'est pas concerné, ce ne sera pas le cas de celui de Sainte-Florine.
Spécialisée dans les systèmes électroniques pour les véhicules électriques, l’usine de Sainte-Florine emploie 462 personnes dont des ingénieurs et des techniciens. Cette usine de la division Power devrait perdre 80 postes. Un nouveau coup dur pour l’une des plus grosses entreprises de Haute-Loire. « Nous attendions un Plan de Sauvegarde de l’Emploi qui prévoyait une quarantaine de licenciements. Sur les 80 postes affectés, 45 sont des départs contraints et 35 des plans de départs volontaires (PDV). La direction va proposer des reconversions et des mutations sur d’autres sites en France ou à l’étranger. Pour les autres, des primes de départ vont être négociées », explique Chantal Jouve, déléguée syndicale CGT, encore stupéfaite par l'ampleur de la décision de Valeo. A Saint-Quentin-Fallavier-l’Isle d’Abeau, 30 personnes en production et 80 en structure vont rester dans une usine calibrée pour 1 600 personnes. La ligne de production sera affiliée à celle de Sainte-Florine. « Notre plateforme de distribution risque d’être rayée pour être centralisée à Créteil », craint-elle.
Les syndicats demandent l'arrêt de la procédure
A Limoges, également intégrée dans la division « Power », spécialisée dans la production de couronnes d’embrayage, 83 emplois sur 216 sont dans le viseur dont 30 départs volontaires et 53 techniciens, ingénieurs et cadres. « Treize postes de chef de projets disparaitront en R&D. À Limoges, nous redoutons qu’il n’y ait plus de développement de nouveaux produits car la direction ne veut conserver que 7 pôles R&D sur 14 », déplore Anthony Gourcerol, salarié depuis 2005 (et CGT). « En réalité, ce sont 1 233 postes qui vont disparaitre ! La direction a annoncé la création de 365 postes mais sans donner de détails. Le groupe a délocalisé dans les pays à bas coût et on voit partir les containers soi-disant destinés pour le marché indien alors qu’ils sont prévus pour alimenter le marché mondial. » Ce dernier pointe les 1,9 M€ reçu en 2022 par France Relance pour le site de Limoges qui avait aussi reçu 780 000 € en 2021, 500 000 € en 2022 et 2023 au titre du CIR (Crédit d’impôt Recherche). « C’est d’ailleurs pour cela que nous avons demandé aux ministres de l’Industrie et de l’emploi de stopper cette procédure de PSE, puisque le maintien de l’emploi n’est pas assuré par l'employeur, bénéficiaire de ces aides publiques. »