Valused absorbe Reparcar

Que s’est-il passé pour la marketplace qui depuis cinq ans avait installé son modèle, en premier lieu sur le marché BtoC, pour s’élargir à la vente aux professionnels un an plus tard ? Une levée de fonds qui n’a pas pu aboutir en ces temps où l’argent ruisselle plus difficilement vers les start-up ! D’autant plus que le modèle de la vente en ligne à particuliers au cœur du business de Reparcar est très gourmand en cash dans l’acquisition de clients particuliers qui achètent au mieux une pièce par an. Pas de quoi valoriser en potentialité de rentabilité ! Un écueil qu’évitent les acteurs ciblant exclusivement des professionnels, clients plus récurrents et plus fidèles. La plateforme n’a donc pu résister, a été mise en liquidation début septembre pour être finalement reprise par Valused. 

« Reparcar est un pionnier de l’économie circulaire, qui a grandement contribué à la croissance du marché de la pièce d’occasion en France. Nous sommes particulièrement fiers de prendre le relais, pour continuer l’histoire et offrir aux réparateurs le meilleur de la pièce issue de l’économie circulaire : occasion, reconditionné, échange standard, réparation à la demande... », explique Julien Dubois, CEO-fondateur de Valused. Un bon deal pour le nouvel acteur au service exclusif des pros, qui gonfle ainsi considérablement son portefeuille (actuellement un millier de clients) avec les 10 000 acheteurs pros de Reparcar dont 5 000 avaient déjà ouvert un compte-pro et qui vont être basculés automatiquement en compte-Valused. Dans le panier "feu-Repacar", l'acquéreur bénéficie d'une trentaine de recycleurs-fournisseurs qui vont venir renforcer à la marge le sourcing de Valused. Un levier qui n'a pas été déclencheur de la décision d'acquisition pour celui qui annonce enrichir son sourcing d’une dizaine de nouveaux fournisseurs par mois, et qui vient de passer un accord avec Opisto, acteur web influent de la planète pièces de l’économie circulaire. Enfin, Julien Dubois a intégré à ses équipes une prospectrice terrain issue des rangs Reparcar, dont une grande partie des salariés a déjà retrouvé un travail. 

Reste la question des 120 000 clients particuliers de Reparcar, une clientèle volontairement hors champs d’action du distributeur en ligne. Pas question pour Julien Dubois de réformer son modèle 100 % BtoB, ni de laisser ces clients en déshérence. Voir quelle solution sortira des réflexions actuelles des patrons de Valused : la vente du portefeuille clients particuliers ? Un partenariat ? À suivre.