Vingt ans pour Actia Mutli-Diag et une VCI troisième génération

Il y a vingt ans, l'ETI toulousaine faisait bouger les frontières en ouvrant la porte à une approche multimarque du diagnostic, fonction jusque-là exclusivement maîtrisée par les réseaux constructeurs. « Vingt ans d’expertise software et de services de diagnostic. Une approche vitale pour les garagistes mais aussi pour Actia car la voiture est devenue un téléphone sur roue », contextualise Franck Siegel, DG d’Actia. 

Depuis ce lancement « en avance de phase »,  le Multi-Diag n’a cessé d’ajouter des fonctionnalité (portail multi-services, téléassistance, diagnostic express, calibration Adas, plateforme d’accès Passthru via PRP Diag, déverouillage Gateway…) pour devenir une véritable plateforme de services. Un outil qui aligne les chiffres phares : dans le Top 5 des outils les plus vendus en France, 16 000 clients utilisateurs, 50 000 sessions de diagnostic remontées chaque semaine… 

Un tout-en-an qui passe encore un nouveau cap pour cet anniversaire avec le lancement d’une 3^e génération de VCI : l’ACI3. Disponible depuis septembre, la nouvelle interface de communication véhicule sans fil vient enrichir la gamme Multi-Diag (interopérabilité avec toutes les versions existantes). Sa connexion WiFi offre une plus grande stabilité (que le Bluetooth), rapidité pour des connections sécurisées via une tablette et permet de travailler hors de l’atelier. Avec une portée de 20 à 50 mètres et un débit allant jusqu'à 1 Gbit/s, l'ACI3 est parfaitement adaptée aux véhicules de nouvelle génération avec l’intégration de nouveaux protocoles de communications comme le DoIP, leCanFD, et une meilleure performance sur les opérations de téléchargement qui vont devenir de plus en plus fréquentes. Courant 2025, l’ACI3 intégrera un mode Multi-Com permettant de communiquer en parallèle avec cinq calculateurs. De quoi gagner 30 % du temps d’opération avec la fonction Express-Diag. 

« Cette nouvelle VCI est une brique pour l’avenir qui va nous permettre d’évoluer sur les dix prochaines années », assure Pascal Laigo, directeur du département Vehicle Lifecycle Management Actia. Car le secteur – et a fortiori une industrie technologique comme Actia – doit déjà « se projeter dans l’avenir ». « Bien sûr l’électrification va jouer, car s’il stagne actuellement, le parc électrique commence à devenir significatif », avec dans le viseur 50 % d’activité en moins pour les ateliers… qu’il faudra bien compenser ! C’est en fait la montée en puissance de l’électronique embarquée et l’évolution vers des Software Defined Vehicle qui doit mobiliser les acteurs du secteur. « C’est une bonne nouvelle pour Actia qui prend sa place… Mais nous devons aussi compter avec l’arrivée de nouveaux entrants tels que les entreprises informatiques. » La création de valeur se fera sur le service et l’après-vente, « de plus en plus technologique ». Et pour Actia, pas de doute que le diagnostic multimarque « va converger vers celui des services connectés ». 

Autre carte à jouer : le changement de consommation automobile et la montée en puissance des flottes (LCD, LLD, entreprises). « Or, ces acteurs, comme d’ailleurs les nouveaux entrants du VE, auront de plus en plus besoin de solutions de maintenance. Le multimarque sera le point d’entrée et les outils de diagnostic seront centraux, notamment du fait des nouveaux usages en atelier, tel le pré-diagostic à distance… », pronostique Pascal Laigo. Si la bataille va être rude entre l’univers OEM et IAM, les acteurs comme Actia, qui naviguent entre ces deux mondes, espèrent assurer la convergence des intérêts.