Ze Award du distributeur +15M€ à Ouest Injection, « cette machine de guerre »

Au moment de son rachat par Patrice et Fabrice Godefroy en 2014, Ouest Injection, en bout de course, n’a d’atout qu’une belle implantation et une réputation technique encore vivace, malgré un dispositif vieillissant. La partie négoce est à l’abandon. Pour transformer l’essai, les patrons d’IDLP mettent aux commandes un Julien Lefort hyperactif qui a tout reconstruit – logistique, équipe, maillage, catalogue de produits et de services… – « avec le soutien d’IDLP ». Et huit ans plus tard, démonstration est faite que le phénix pouvait renaître de ses cendres. Ouest Injection est passé de 7 M€ de CA en 2014 à 40 M€ attendu à la fin de l’année, « grâce à une croissance à deux chiffres tous les ans, sauf en 2020, crise Covid oblige, où nous avons progressé d’à peine 4 %. Et encore, c’était presque une victoire vu les circonstances. »

Le groupe actionne tous les leviers : croissance externe pour mailler son territoire de sept sites dont les deux derniers en date, Ouest Négoce à Couëron racheté en 2019 et la création ex nihilo en 2021 d’une filiale à Cholet (49). Mais il faut également jouer la croissance organique : accélération sur le négoce, modernisation de l’atelier technique, structuration de la vente d’équipements de garage (neuf personnes au SAV)… Autre pari tenté et réussi : s’attaquer au marché de la peinture – auto et industrie – qui pèse aujourd’hui 25 % du CA (9 M€ de CA en 2021) avec une équipe de seize personnes pour 170 machines installées.

Et comme une évidence, le groupe s’est mobilisé sur la création d’un réseau d’ateliers partenaires en mécanique comme carrosserie autour des enseignes qu’il porte (Technicar, Bosch Car Service, Autonéo et Five Star). Une communauté qui s’est réunie en juillet dernier, dans le cadre de la deuxième édition du salon Ouest Auto Pro, qu’il a étendu cette année à l’ensemble des distributeurs et clients du groupement Alternative Autoparts… et dont Julien Lefort assume la fonction de DGA. Une dynamique offensive « pour cette machine de guerre » qui a plu au jury Zepros… et qui ne semble pas devoir s’arrêter.