Electric Mobile : « L’axe mobilité propre va me permettre de rebondir plus fort »

Caroline Ridet
Avec Electric Mobile, Thierry Thuillier veut se démarquer en couvrant l’ensemble du mix énergétique. Approche qui sera encore plus porteuse après l’épisode Covid-19.
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Le 18 mars, Electric Mobile, Bosch Car Service à Boé (47), a fermé ses portes. « Toutes les concessions de la zone avaient fermé, je n’ai pas eu le choix. J’ai terminé les quelques chantiers que j’avais en huis-clos avec deux techniciens. Je me suis mis en astreinte mais cela a été un coup d’arrêt du contact client. Depuis lors, je n’ai eu que deux interventions légères à effectuer. J’ai contacté des clients qui avaient des véhicules en attente mais les livraisons sont compliquées. » Thierry Thuillier est frustré. « J’ai un beau chantier avec dix-huit véhicules de la société des Autoroutes du Sud sur lesquels je dois intervenir. La période d’activité à zéro était idéale pour m’avancer sur ce contrat, mais les véhicules sont bloqués chez le concessionnaire. »

Mise en place de process spécifiques

En attendant que tout reparte, le patron d’Electric Mobile a mis ses cinq collaborateurs en chômage partiel, a fait les démarches pour décaler ses échéances de prêt et va demander un prêt garanti par l’État sur les conseils de ses banquiers... pour tenir jusqu’à septembre. Il planche également sur un nouveau protocole d’organisation du travail. « Il faut tout repenser : la circulation dans l’atelier, l’accueil. Je vais également développer sur mon site internet un espace pour permettre au client d’enclencher les démarches administratives en ligne et ainsi réduire le contact au moment de la réception du véhicule. Je suis convaincu que nous allons devoir appliquer ces nouvelles procédures sur le long terme. »

Approche « verte » salutaire

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Voici dix ans, cet adepte du développement durable avait investi dans un bâtiment à énergie positive pour réduire son empreinte écologique. Aujourd’hui, avec un CA à quasi zéro depuis deux mois, il apprécie plus que jamais de ne pas avoir de factures d’énergie, avec un bâtiment qui ne lui coûte rien. « En huit ans, j’ai vendu pour 87 000 € d’électricité, plus que le coût de ma centrale photovoltaïque. Faire du développement durable, ça rapporte ! » En 2012, son projet était de faire un garage propre pour des véhicules propres. Défi relevé. Car aujourd’hui, outre la transformation GPL, il a ajouté la dépollution par décalaminage des véhicules diesel, l’éco-entretien, le montage de boîtier de conversion bioéthanol…

Le vélo électrique, diversification payante

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Mais plus encore, il a pris voici trois ans le panneau Bosch eBike Expert, pour la vente et l’entretien des vélos à assistance électrique. « Un bon créneau dont le CA monte tous les ans pour atteindre actuellement 20 % de mon CA (800 000 € en 2019). En plus, cette activité dégage de la marge. Outre le fait d’avoir sa place dans le mix énergétique de la mobilité de demain, le vélo est en phase avec les problématiques de réchauffement climatique qui me tiennent à cœur. » Même s’il ne pense pas que l’activité reprendra à fond le 11 mai, il est convaincu que son approche décalée de la mobilité va lui permettre de rebondir encore plus fort après… car il sera en parfaite adéquation avec les attentes d’une population marquée par la crise actuelle.

Caroline Ridet

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