L’activité des ateliers reste fragile

Caroline Ridet
La forte activité constatée en maintenance-réparation depuis la sortie du confinement du 11 mai et sur tout l’été, pourrait n’être que l’arbre qui cache la forêt.
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Sur le 1er semestre, le secteur affiche un repli de 18,3 % comparé à la même période de 2019, selon le dernier baromètre CNPA-SOLEWARE.

Dans le détail, on annonce un recul de 17,7 % en carrosserie et de 18,3 % pour l’activité mécanique. L’effet porteur du report du contrôle technique mais également des Français privilégiant les routes hexagonales pour leurs vacances boostant les opérations de révision aurait finalement ses limites. « Autant de demandes de clients que nous ne retrouverons pas à la rentrée », prévient l’organisation syndicale. « Ces indicateurs témoignent malheureusement de la fragilité de la reprise du secteur de l’après-vente automobile », analyse Philippe Debouzy, président des agents de marques et réparateurs indépendants du CNPA. On sent poindre l’inquiétude pour le dernier trimestre de l’année, d’autant que « le succès de la prime à la conversion fait sortir du parc automobile plusieurs centaines de milliers de véhicules qui étaient régulièrement entretenus ».

(*) le panel regroupe 1 144 ateliers de mécaniques et 524 carrosseries, composés à 80% d’agents de marques et 20% de MRA. Les chiffres d’affaires prennent en considération les pièces, la main d’oeuvre et les autres articles divers.

Le CNPA redemande un « Chèque Entretien »

Dans le cadre du plan de relance gouvernemental, l’organisation professionnelle propose la création d’un « Chèque Entretien » destiné aux automobilistes n’ayant pas les moyens de profiter de la prime à la conversion pour remplacer leur voiture. Cette demande fait écho à celle lancée en mai par l’Association Eco Entretien - alors porte vœux de la filière - pour la mise en place d’un chèque d’Eco entretien d’une valeur de 100 €, sur le même modèle que le chèque entretien vélo de 50 € octroyé par le gouvernement. Outre de remplir un objectif social et environnemental, il permettrait de garantir le soutien de la filière.

Caroline Ridet
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