Pneumatique : un marché 2019 complètement à plat…
Le pneu toute saison garde la cote
Autre enseignement du bilan 2019 du marché des pneumatiques du SPP : la dynamique confirmée des pneus toute saison. Ils partent certes de presque rien, faute d’offre mise à jour jusqu’en 2015, date d’introduction sur le marché du CrossClimate par Michelin. Depuis, la concurrence a fourbi ses armes et le segment des pneus toutes saisons connaît une progression fulgurante : 0,7% de part de marché en 2014, 1,9% en 2015, 4,1% en 2016, 6% en 2017, 7,8% en 2018 et désormais 10,9% en 2019…
Cette progression s’opère au détriment du pneu été qui trône tout de même encore à 75,8% des ventes de TC4. Les pneus hiver eux affichent une relative stabilité : si les ventes ont en effet reculé de 3,6% en volume (du fait notamment de température basses arrivées trop tardivement), ils maintiennent leur position dans le mix des ventes, soit 13,3% des ventes, dans la mesure où le marché a lui aussi baissé en volume.
Canaux de distribution : les spécialistes en perte de vitesse
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.L’étude des parts de marché par canaux de distribution vient éclairer certains basculements dans le comportement d’achat des consommateurs. Et ce sont les négociants spécialistes qui semblent le plus en souffrir : entre 2018 et 2019, ils perdent en effet du terrain par rapport à leurs concurrents (centre auto/fast-fitters et les ‘autres’, soit les réseaux de marque et les MRA qui semblent en reconquête) et ce, sur tous les segments de marché. Ils perdent ainsi près d’un point sur le pneu tourisme, 4,5% sur le pneu 4x4 et SUV et enfin près de 5 points sur les pneus de camionnette. Leur segment historique…
Il apparaît en outre que les pneus du segment TC4 en progression, soit les pneus 4x4 et SUV, soient logiquement accaparés par les réseaux de marque. Les véhicules sont plus récents dans le parc roulant et fréquentent encore les RA1 et RA2.
Quant aux pneus pour VUL, les groupements indépendants (par exemple au travers d’initiatives telles Utilitaire service Center chez Alliance Automotive Group), les constructeurs mais aussi les pure players structurent davantage leur offre que par le passé.
Il faut y voir le recul de 7,3% des volumes de vente mentionné plus haut. Ce reflux ne saurait être lié à une baisse d'activité, mais bien plutôt à une baisse de parts de marché des spécialistes sur ce segment.