Peinture : le prix des produits s’envole encore

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En 2019, la majorité des fabricants de peinture augmentent encore leurs tarifs, après des hausses allant jusqu’à plus de 10 % l’an dernier. La majorité des marques A augmentent de 4 à 6 % le prix de leurs bases et de 4 % ceux de leurs vernis. Justification avancée : des prix des matières premières qui flambent sur un marché mondial très instable. Peu nombreux, les producteurs de certains produits font jouer la concurrence dans un contexte de quasi-pénurie. À titre d’exemple, le dioxyde de titane (pigment blanc) a particulièrement augmenté, tiré par une demande première monte prioritaire et en forte hausse – notamment du côté des Chinois – faisant subir l’inflation à la réparation, ainsi que des ruptures de livraison, selon des fabricants interrogés. D’autres mécanismes pèsent aussi sur les prix.
Marques B raisonnablesBaisse des volumes, poids des services (colorimétrie, matériel…) pour des produits de plus en plus techniques et des accords avec les apporteurs d’affaires et constructeurs (pour leurs concessions) impactent les factures. D’où une inflation plus maîtrisée sur les marques B proposant des services allégés et gérant moins de grands comptes. Certaines s’engagent à ne pas modifier leurs tarifs 2019. Ce choix est dicté par une stratégie de conquête et oblige le fabricant à prendre la hausse des prix à sa charge… Mais pour combien de temps ? Ces augmentations pèsent sur le terrain et font réagir les distributeurs. Car pour conserver leurs services (machine de peinture, stock, etc.) sans dégrader leurs marges, ils reportent ces augmentations sur le réparateur… À charge pour ce dernier de négocier cette hausse auprès des assureurs. Cela, alors que la part de la peinture représente aujourd’hui environ 10,9 % du montant de la facture du carrossier.Nicolas Girault