Philippe Baudron, Carrosserie Santa Cruz : l’indépendant toujours sur le ring

Muriel Blancheton
Image

Ancien boxeur – Champion d’Europe de Kickboxing dans les années 90 – mais aussi détenteur du prix de la chambre des métiers en 1994 et meilleur apprenti de France en 1995, Philippe Baudron reste un entrepreneur dans l’âme. 

Partager sur

Ce fils de carrossier déploie son énergie pour développer l’affaire familiale. Implanté à Balma depuis six ans, à quelques encablures de Toulouse, le dirigeant a traversé une année 2020 compliquée – baisse d’activité, fermeture d’un site à Revel - et travaille à présent seul avec un apprenti dans l’atelier qui accueille un flux moyen de 10 véhicules par semaine (700 K€/ an).

S’il fourmille de projets, Philippe Baudron veut rester indépendant pour exercer son métier « dans les règles de l’art et la sérénité ». Car il a testé plusieurs réseaux auparavant, comme Five Star ou encore Ze Carrossery dernièrement, et a même goûté à la diversification vers le VO voire l’entretien mécanique, avant de décider de voler définitivement de ses propres ailes. Fin 2019, il est même sorti de tous ses agréments historiques (Covea, Assercar…).

« J’ai la chance d’avoir une clientèle fidèle, d’être idéalement placé en sortie de rocade et en zone très urbaine proche de Toulouse. J’ai également développé une activité BtoB (30% de son CA) avec les parcs d’entreprises alentours. Et je traite déjà les véhicules électriques et hybrides », explique le dirigeant qui accepte les restaurations ou travaux de personnalisation, « mais 4 à 6 seulement dans l’année, selon les projets ».

A présent, Philippe Baudron veut « sortir du lot ! » et déploie sa feuille de route pour les deux prochaines années.

Image
Image
Image

Première étape : il a déposé le nom de son entreprise comme une marque chapeau, déclinée ensuite en fonction de ses prestations (Santa Cruz Carrosserie, puis Santa Cruz Pare-Brise ou encore Santa Cruz Fast Repair, Santa Cruz Légende pour la restauration et Santa Cruz Design pour la personnalisation). A noter qu’il collabore avec son frère, l'artiste peintre Sike, spécialisé dans le graffiti, dans cette remise aux couleurs. Ils ont ainsi personnalisé sa propre Ferrari pour l’exposer sur des évènements comme le Salon Auto Moto Classic ou dernièrement sur le circuit Paul Ricard du Castellet (83). « Un Cheval de Troie pour montrer notre travail commun et ouvrir certaines portes », espère le patron. La deuxième étape prend la forme d'un dépôt de brevet pour une cabine de réparation rapide, développée par ses soins. A présent, il espère la déployer « dès que j’aurai l’appui d’un partenaire peinture », lance Philippe Baudron, comme un appel du pied ! Ce seuil une fois franchi permettra d'accéder à la troisième étape : le déploiement d’un réseau « qui correspondra à mes attentes et surtout à ma personnalité. Mais c’est encore trop tôt pour en parler », indique le dirigeant qui estime que seul un carrossier peut comprendre les problématiques d’un carrossier. A suivre…

Muriel Blancheton
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire