Pros de l’auto : il faut « éviter la sortie de route »

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Un second confinement moins radical en apparence, mais qui aura de lourdes conséquences nécessairement : c’est ce que redoute la filière auto déjà en surrégime réglementaire et fiscal. Le CNPA veut éviter à tout prix "la sortie de route". La décision de reconfiner le pays est arrivée en pleins débats déjà tendus sur le PLF 2021, tandis que certaines activités de nouveau fermées comme les loueurs (- 49% d’activité d’après Dataneo), ou les parcs de stationnement, deux segments dépendants du tourisme notamment, sont déclarées « en urgence absolue » par le CNPA. Pour la fédération, la superposition des textes et les conflits interministériels (Economie, Intérieur et Transports) ont encore accentué les difficultés de gestion des situations particulières par rapport au printemps dernier.

Et de pointer quelques incohérences :

• Quelles aides applicables pour les activités fermées administrativement au sein d’une même entreprise ?

« Les showrooms des concessions sont fermées mais leurs ateliers d’entretien sont ouverts. Les concessions sont classées entreprises de proximité au même titre que les commerces de centre-ville. Pourquoi ne pas les placer dans le classement réglementaire de type ERP 5, afin qu’elles puissent rouvrir et gérer la densité du flux de clientèle dans une limite de 10m² par visiteur, à l’instar des concessions allemandes ? »

• La même problématique est soulevé avec les stations-services et les auto-écoles.

« Celles-ci peuvent faire passer l’examen au permis de conduire mais ne savent pas si elles peuvent dispenser des cours théoriques et pratiques nécessaires au passage des épreuves de l’examen. Concernant les stations-services, sur un échantillon représentatif de points de vente, sur autoroute et hors autoroute, on observe un recul de 40% du chiffre d’affaires carburant. Ainsi, pour l’Etat, les rentrées fiscales de TICPE devraient reculer de 1,4 Md€ en 2020, par rapport à la prévision initiale. »

Si les dispositifs d’aides – activité partielle, exonérations de charges, fonds de solidarité – ont soutenu les entreprises, ils sont d’une grande complexité et placent les entrepreneurs dans une situation instable voire anxiogène tout en étant un facteur de tensions et d’incompréhensions. La fédération demande un nouveau plan de soutien dédié et anticipé par les pouvoirs publics. Les immatriculations d’octobre sont à - 9, 5 % et l’après-vente était déjà en baisse de 11% versus 2019, avant même le reconfinement. A J+5 du confinement, les premiers chiffres laissent apparaître une baisse drastique des nouvelles prises de commandes et un premier décrochage de l’après-vente. Le niveau de commandes de nouveaux VN est à 5% de son niveau habituel. « L’espoir d’une reprise rapide s’éloigne donc pour le moment, le point d’atterrissage du marché, en termes d’immatriculations VN, risquant de dépasser les - 30% sur l’année 2020 – soit un recul de l’ordre de 500 000 véhicules versus 2019 – et une incertitude complète pour 2021. »

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