
Christophe Rollet (Point S) s’élève contre le malus sur les VO

Après le marché du véhicule neuf, le gouvernement s’attèle à durcir la fiscalité sur les transactions de véhicules d’occasion (VO) ! Une mesure qui pourrait non seulement fragiliser encore davantage la mobilité des foyers les plus modestes, mais aussi accoucher d'un ras-le-bol généralisé des automobilistes...
Le directeur général de Point S Group s’élève contre une récente mesure dans la loi de finance 2025 visant à appliquer un malus CO2 et une taxe au poids sur les véhicules d’occasion. Toutes les VO immatriculés depuis le 1er janvier 2025 (lorsqu'ils n'ont pas été soumis à un malus à l’occasion lors de leur première immatriculation) seront concernées dès le 1er janvier prochain. Pour rappel, plus de 53 % des véhicules neufs sont déjà frappés par le malus. Cette nouvelle mesure va inévitablement impacter les transactions sur un marché trois fois plus important en volume que celui du neuf. En clair, dès 2026 les VO seront taxés selon un barème de malus CO2 durci (dès 107 g/km contre 113 g aujourd’hui), auquel s’ajoute une taxe au poids déclenchée dès 1 500 kg et s’appliquant également à certains modèles électriques.
De mesure fiscale… à risque social !
Dans une tribune, Christophe Rollet, auteur du livre « Laissez-nous rouler sans stress », pointe du doigt les risques d’une telle mesure à l’heure où les consommateurs boudent les véhicules neufs et continuent de s’interroger sur le choix de motorisation le plus approprié. La mise en place de ce nouveau dispositif fiscal risque par ailleurs de priver nombre de foyers modestes d’un véhicule plus récent – et donc moins polluant – si celui-ci se trouve davantage taxé ! « Non seulement il s’agit souvent de leur seul moyen de locomotion, mais en outre ne conviendrait-il pas mieux privilégier l’usure maximale des véhicules afin d’en limiter l’impact environnemental ? », s’interroge-t-il. Et de souligner par ailleurs que par cette orientation, les pouvoirs publics continuent d’opposer logique environnementale et pouvoir d’achat des Français.
Déjà en tête de peloton pour ce qui est d’être assujetti à diverses taxes, l’automobiliste risque bien de manifester son « ras-le-bol ». « Le mouvement des Gilets jaunes avait été déclenché par le prix des carburants qui pénalisaient les Français dans leurs déplacements quotidiens », rappelle le DG…
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