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Dans les starting-blocks avec Nastasia et Fabienne
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Il y a encore quelques semaines, elles ne se connaissaient pas. Pourtant, elles prendront ensemble le départ de l’édition 2025 du Rallye Aïcha des Gazelles. Elles, ce sont Fabienne Galidie et Nastasia Lyard. Leur objectif commun : donner le meilleur pour, peut-être, conquérir le podium.
Racontez-nous votre parcours et comment vous en êtes venues à participer à cette nouvelle édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc ?
Fabienne : ma toute première participation remonte à 2010. C’est une amie qui m’en a parlé, j’ai tout de suite adhéré au projet et je me suis lancée. Et, je pense que quand on l’a fait une fois, c’est tellement fort en émotions qu’on devient addict et on a envie d’y retourner. Moralité, j’en suis à ma 10ᵉ participation ! Mais, pour la 1ʳᵉ fois, j’intègre une équipe. Je trouve cela super d’être accompagnée, et c’est pour moi un honneur d’être sur le rallye, d’avoir cette expérience et de pouvoir représenter, aux côtés d’autres équipes, la marque Bosch Car Service. Nous avons l’avantage d’être coachées, d’être solidaires, d’avoir les mêmes objectifs, on a des tenues et donc on a vraiment l’impression d’être soudées. De faire partie d’une équipe, je trouve que c’est génial. Je ne l’ai jamais vécu et je pense que ce rallye 2025 va être une belle aventure.
Nastasia : je n’ai pas la télé chez moi et j’ai donc découvert le rallye chez des amis, en Corse. Et, je me suis dit : « c’est incroyable, je veux le faire ». Ma copine à côté de moi m’a dit « ok, on le fait ! ». Et du coup, je me suis lancée l’année dernière, mais pour des raisons personnelles et mécaniques, je n’ai pas vécu un super rallye. Nous avons eu une casse l’avant-dernier jour et j’ai eu un sentiment amer de ne pas avoir pu terminer la course. Comme je ne voulais pas rester sur un échec, j’ai décidé de participer de nouveau cette année. Mais, je reste persuadée que même si nous terminons 1re, j’aurais envie de recommencer l’année prochaine. Le RAG vous transcende. Il remet les pendules à l’heure, vous permet de mesurer quels sont les vrais problèmes, les vraies valeurs. Quand vous croisez un enfant dans le désert, qu’il n’a rien, ça vous prend aux tripes. Et ça vous montre à quel point c’est important de revenir aux fondamentaux. En fait tant qu’on a la santé, l’amour et le bonheur, tout le reste, finalement, ça peut s’acheter ! Ces 3 valeurs sont fondamentales et on s’en rend encore plus compte quand on participe au rallye.
Qu’est-ce que le Rallye représente pour vous, personnellement ?
Fabienne : au-delà du dépassement de soi et du fait de se retrouver dans un milieu qui n’est pas du tout le nôtre, je trouve que c’est un moment pour soi. On le vit vraiment pour soi, pour se découvrir, pour aller au fond de soi, pour savoir ce que l’on est capable de faire. C’est vraiment un dépassement et une parenthèse de vie que je me permets. Et mon mari m’encourage tous les ans à le faire, et c’est pour cela que j’y retourne régulièrement sans jamais me lasser. Car les aventures sont à chaque fois différentes.
Nastasia : pour moi, cela représente le fait de se mettre hors zone de confort et de se retrouver seule avec soi-même pour voir jusqu’où on peut aller dans la survie. Mais contrairement à Fabienne qui est soutenue par son mari, moi, personne ne me soutient dans mon entourage. Personne ne comprend pourquoi je fais ça, pourquoi je me mets en danger, pourquoi je dépense autant d’argent, pourquoi je mets ma société en off pendant un mois.
J’ai beau essayer de leur expliquer que c’est une vraie introspection, que ça pousse à faire plus attention aux choses et aux gens, ils ne comprennent pas. Le rallye fait mûrir très rapidement et puis on y fait des rencontres hors du commun avec des personnes avec lesquelles on est très vite beaucoup plus connectées, beaucoup plus solidaires. Cela me rappelle beaucoup l’internat de ma jeunesse : on y était très soudées, il y a de l’entraide, beaucoup d’amour et de sororité.
Quels sont vos liens avec votre binôme, sachant que vous ne vous connaissiez pas avant ce RADG ?
Fabienne : c’est la magie de Ludivine chez Bosch ! Elle nous a mis en contact et nous avons ensuite longuement échangé au téléphone sur nos motivations, sur ce que l’on avait envie de faire. Puis, nous nous sommes rencontrées il y a quelques jours, nous avons papoté et nous avons décidé de nous lancer ensemble dans l’aventure. Il n’y a que le bois de Boulogne qui nous sépare, donc nous allons pouvoir nous rencontrer facilement.
Vous parlez de motivation commune, est-ce celle de monter sur le podium ?
Nastasia : il faut être honnête : on ne part pas en se disant qu’on va juste participer… on ne part pas en vacances ! C’est quand même mieux de partir en se disant que l’on va faire de notre mieux pour aller décrocher un résultat. Après, il ne faut pas que la gagne l’emporte sur tout le reste parce que je pense que l’essentiel est que nous passions un bon moment ensemble.
Fabienne : moi, j'ai fait 3ᵉ en 2018 et sur mes derniers rallyes, j’étais toujours dans le top 10 alors forcément, je suis habituée à ce qu’il y ait du résultat. Pour que le binôme fonctionne, il faut que l’on parte toutes les deux sur les mêmes bases et avec les mêmes motivations. Mais, je n’ai jamais fait le RADG en me disant que j’y allais pour le gagner parce qu’il y a beaucoup trop d’aléas qu’on ne maitrise pas. J’y vais pour faire mon maximum pour pouvoir éventuellement monter sur le podium, et aussi pour que nos partenaires soient fiers qu’on les ait amenés au plus haut et montrer de quoi sont capables 2 femmes avec leur voiture dans le désert.
Comment vous préparez-vous physiquement et mentalement pour vivre cette fabuleuse aventure ?
Nastasia : je me couche tôt, je fais de la natation tous les matins du lundi au samedi, je cours tous les jours et je fais beaucoup de boxe… donc physiquement, je me prépare très bien ! Pour ce qui est de la mécanique, nous avons eu un coaching chez Paulo de chez Diag Auto Service, le garage à qui appartient notre 4x4. Bosch Car Service nous accompagne également beaucoup sur ce sujet, sur l’équipement, le matériel, etc. Et, à titre personnel, je tiens un roadbook sur lequel je note des trucs et astuces pour ne pas les oublier. Et surtout, je lâche mon téléphone quelques jours avant de partir, afin de me mettre en condition !
Fabienne : je fais du sport depuis des années, je cours tous les dimanches matin. Quelques semaines avant le rallye, je reprends mes cartes, je m’imprègne du parcours qui est toujours à peu près dans le même secteur. Donc, je regarde les points par lesquels je suis déjà passée lors des éditions précédentes et je m’imprègne du paysage, car j’ai une mémoire photographique assez importante. Au niveau de la voiture, comme l’a dit Nastasia, Bosch Car Service nous coache aussi beaucoup.
Bosch Car Service est très attaché à l’innovation, la résilience et la solidarité. Quelles valeurs partagez-vous avec le réseau ?
Fabienne : des valeurs d’entraide et de solidarité qui sont aussi des valeurs communes au rallye je pense. Et puis le fait d’avancer en équipe sur le même projet.
Nastasia : oui, je suis d’accord avec Fabienne. J’ajouterais également le fait de vouloir donner son maximum pour faire le mieux possible.
Quel moment ou lieu en particulier avez-vous hâte de découvrir durant ce RADG 2025 ?
Fabienne : le jour du départ à Monaco parce que c’est là que tout ce que l’on a préparé en amont se concrétise. C’est là que l’aventure commence. C’est un jour magique : toutes les gazelles sont là, toutes les voitures en lice klaxonnent, il y a une ambiance de dingue. Tout comme à l’arrivée : les encouragements, la haie d’honneur, les applaudissements… ce sont des moments très émouvants.
Nastasia : moi j’ai hâte d’être le jour du prologue. À ce moment-là, on est en conditions réelles, dans le désert, avec notre 4x4, on n’a plus de téléphone, on est dans le dur. C’est aussi à ce moment-là qu’est établi le premier classement. C’est à la fois le moment que j’attends le plus, mais c’est aussi le plus redouté parce que c’est là que tout se joue et que l’on met pour la première fois en application tout ce que l’on s’est dit à l’oral, en amont, avec notre binôme.
Un objet fétiche que vous glisserez dans votre sac ?
Fabienne : c’est un t-shirt du Rallye des Gazelles de 2010, le premier auquel j’ai participé. Il est avec moi sur chacune de mes participations, souvent je fais les dunes avec. Cette année, je n’aurai pas l’occasion de le porter, car nous sommes entièrement équipées par Bosch Car Service, mais je l’aurai quand même dans ma valise !
Nastasia : moi, c'est mon ipod ! J’adore écouter de la musique, ça me donne beaucoup de force pour la journée et cela m’apaise le soir. L'année dernière, celui que j’avais pris était non autorisé et cela m’a beaucoup manqué. Du coup, là, je suis à la recherche d’un vieil ipod qui n’est ni connecté, ni GPS, ni rien pour bien démarrer et terminer mes journées sur le rallye.
Quel aliment secret vous redonne un coup de boost pour affronter la rudesse du désert du Maroc ?
Fabienne : moi, ce sont les amendes. J’adore ça, c’est plein d’énergie, on peut les grignoter à tout moment de la journée…
Nastasia : alors, moi qui mange zéro sucre en temps normal, je prenais pourtant beaucoup de plaisir l’année dernière à manger les bonbons de Véronique, la coéquipière d’Heidi. En fin de journée, c'est vrai que ce bonbon, c'était un peu l’étoile dans Mario Kart pour moi : je reprenais vie et forme !
Fabienne : et nous aurons peut-être la chance d’avoir un ou 2 coca frais à disposition aussi…
Nastasia : oui. L’année dernière, j'avais en effet une glacière électrique et du coup, nous avions des bouteilles d’eau qui restaient fraiches même par 45 degrés. Un grand luxe, j’avoue !
Si votre duo était un animal, quel serait-il ?
Fabienne : un animal de la savane qui va courir après sa proie et ne jamais la lâcher. Un animal qui ne renonce jamais, même dans des endroits difficiles comme le désert.
Nastasia : pareil ! un félin qui court très vite, et qui est malin, vif, précis… Comme une gazelle doit l’être sur le rallye.
Que diriez-vous à une femme qui hésite à participer à ce rallye-raid ?
Fabienne : qu’il faut qu’elle ose, qu’elle fonce. C’est une aventure hors du commun qu’elle ne vivra jamais dans sa vie quotidienne. On en revient différentes.
Nastasia : qu’il faut y aller parce que ça changera sa vie et sa vision de la vie. Pour moi, tous les aspects négatifs du quotidien ne sont plus négatifs quand on vit une aventure pareille. Tout est plus simple, plus léger. Et puis, c’est bien aussi de se couper des maris, des enfants, du ménage… c’est du temps pour soi, mais c’est aussi une manière pour ceux qui partagent nos vies de se rendre compte qu’on fait quand même pas mal de choses !
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