Chrono SLPA Pneus prépare sa mue avec Chrysalide
Manufacturiers, fournisseurs de services, revendeurs, MRA... De l'amont à l'aval, l'écosystème du pneumatique est invité par Chrono SLPA Pneus à plancher collectivement sur la mutation de leur business model en prenant en compte les facteurs sociétaux, écologiques et économiques. Le dossier Chrysalide est ouvert...
« Nous avons pris conscience de nos ressources limitées (du producteur au transporteur) et de l’aggravation de certains facteurs comme la pénurie de chauffeurs (- 40 000 en France et - 500 000 en Europe). Nous avons aussi compris que la gestion des ressources humaines était notre défi pour demain », indiquent Christian Bougeard et Caroline Ribière (Chrono SLPA Pneus). D’où l’idée d’un modèle économique nouveau pour le distributeur de pneumatiques. Cette mue illustrée par un nom de baptême évocateur ne signifie pas le renversement d’un business modèle actuel rentable. « Nous anticipons simplement l’avenir en imaginant tout ce qui peut être vertueux, créateur de valeur et durable pour nos entreprises. Faire toujours plus, mais dans quel sens ? Demain, il faudra faire mieux que ce fameux "toujours plus" », souligne le directeur général. Et pas question pour le patron de « faire de la RSE », juste pour cocher des cases obligatoires, saupoudrée de marketing. L’heure est à la réflexion partagée entre tous les acteurs de l’écosystème qui gravite autour du groupe, « car personne ne peut muter seul ».
Le mouvement est en marche
Manufacturiers, fournisseurs de services (RH, logistique…), clients et concurrents… sont ainsi invités autour de la table – hors consommateur final BtoC – pour trouver des pistes amenant à réduire l’empreinte CO2 (notion écologique), assurer le bien-être des personnes (notion sociétale) et trouver le chemin d’un modèle économiquement durable. « Nous sommes accompagnés par ImmaTerra, cabinet spécialisé dans la transition économique, afin de nous guider dans ces réflexions. Du MRA à l’Autodistribution, du Groupe Simon à nos confrères et nos fournisseurs… tous sont invités à collaborer. Nous nous sommes mis en mouvement. Nous sommes sortis de notre premier atelier commun avec la certitude d’avoir amorcé quelque chose », souligne Caroline Ribière, responsable de la communication et du marketing.
Dix-huit mois pour muter...
« Nous n’avons pas vocation à mettre tout le monde d’accord. Mais si une synergie émerge avec un seul fournisseur, un seul client, ce sera une avancée. Pourquoi ne pas imaginer un partage de stock – et mécaniquement de la valeur – avec un confrère qui se trouve sur le chemin d’un de nos clients, afin de faire jouer la proximité et réduire notre empreinte ? », avance Christian Bougeard. Chrysalide doit durer dix-huit mois, séquencés par des ateliers de coopération et des phases de tests en mode laboratoire, pour une ou des application(s) pratique(s) fin 2023.