« Profil Plus doit devenir le leader du BtoB en France »
Lancé en 1974 avec un magasin de vente de pneus, le Groupe Simon réalise aujourd’hui 310 M€ de CA, compte 85 magasins, 5 plateformes de distribution Chrono SLPA Pneus, une usine de rechapage (Atlantique Bretagne Rechapage) et deux écoles de formation. Le groupe se dit « raisonnablement confiant » pour les 50 prochaines années !
Du haut de ses 425 000 pneumatiques TC4 écoulés au sein de ses 85 agences et le million d’enveloppes vendues chaque année via ses 5 plateformes Chrono SLPA*, « les aléas sont nombreux sur un marché en mutation. Sauf que nous avons des fondations suffisamment solides pour rester encore longtemps », assurent les deux directeurs généraux du groupe, Mikaël Mauguen (également président de Profil Plus) et Olivier Dacquin. Les clés ? L’indépendance tout d’abord, sans le poids des obligations d’un manufacturier en amont. Ces derniers priorisent logiquement leurs propres réseaux de distribution mais placent Profil Plus en seconde position pour fournir leurs enveloppes. « À force d’être le n°2 de chaque marque, nous sommes devenus le n°1. Et pour les fournisseurs sans réseau mais souhaitant accéder au marché français, notre indépendance nous place également comme le vecteur naturel de leurs produits », indique la direction, à l'occasion des 50 ans du groupe et de la mise à l'honneur de son fondateur, Michel Simon, lors du Festival des Vieilles Charrues mi-juillet.
De négociant à prestataire de services
Autre atout, la diversité des lignes de produits entre le TC4 et le VI qui permet agilement d’équilibrer les risques, selon les aléas du marché. Surtout, l’image traditionnelle de négociant spécialiste s’efface pour laisser apparaître celle du prestataire de services de proximité. « Nous nous affranchissons de l’évolution des marchés produits pour créer notre propre business notamment autour de la gestion de flotte, et du préventif plutôt que du curatif », indiquent les patrons qui clament haut et fort que leur ambition est bien de voir Profil Plus devenir « le leader du BtoB en France, aussi bien sur la partie industrielle que le tourisme, incluant les loueurs et les grands comptes ! »
La digitalisation pour gagner en agilité
Et c’est bien ce terrain que le groupe veut occuper, notamment via la digitalisation des métiers en négoce qui permettra, outre des gains de productivité et un travail continu sur le conseil et le service, d’être « hyperréactif et agile face à un client pro exigeant qui veut du temps réel, du conseil, du reporting… Tout ceci demande beaucoup d’investissement et nous nous y attelons. Nous devons faire notre révolution sur un marché qui mute vers l’électrique. Ce qui n’est pas une menace pour nous mais un levier vers des enveloppes à plus forte valeur ajoutée. »
Objectif maillage
À noter que dans un contexte où, depuis cinq ans, les manufacturiers s’allègent du poids et des coûts inhérents de leurs succursales en les basculant en franchise, Profil Plus espère profiter à terme de cette manne potentielle pour mailler hors de ses terres de l’Ouest et gonfler ses rangs avec des candidats « qui auront pris goût à l’indépendance ».
*SLPA est détenu en joint-venture avec l’Autodistribution, qui détient 49 % du capital depuis 2015.