Système ADAS, une contrainte pour les professionnels

Caroline Ridet
Partager sur
Dorénavant, tout véhicule sortant des usines de production est équipé au minimum d’un système d’aide à la conduite (ADAS). 44 % du parc français devrait être équipé d’une caméra frontale d’ici 2025 contre 14 % actuellement. Une démocratisation qui pose soucis aux réparateurs et qui a été au coeur du débat lors de la conférence automobile Carglass du Best of Belron 2019. Remplacer un pare-brise équipé d’un ADAS prend plus de temps et demande plus de technique. Car qui dit nouvelles technologies dit nouvelles compétences à intégrer pour le professionnel, qui doit investir (du temps et de l’argent) dans la formation mais aussi dans de nouveaux équipements. Sauf que la course à l’innovation des constructeurs poussés par la norme Euro NCAP peuvent rendre rapidement obsolètes le système ADAS choisi et la formation qui va avec ! Si ajoute une montée en exigence sécuritaire des véhicules. Ainsi, d’ici 2022 les nouveaux modèles devront obligatoirement être équipés de freinage d’urgence automatisé, de régulateur de vitesse intelligent … Résultat de cette multiplication des ADAS sur les véhicules, la moindre petite réparation implique quasiment à chaque fois un recalibrage des capteurs.
Image
Image
ADAS, un premier pas vers le véhicule autonome ?
« Sur le court et moyen terme, les ADAS sont la meilleure solution pour éviter les accidents », assure Alain Dunoyer, Head of Autonomous Car chez SBD Automotive. Ces outils conçus pour faciliter la vie des automobilistes sont vus par beaucoup comme un premier pas vers le véhicule autonome (VA). Or, ils ne sont pas conçus pour cela. « Les ADAS sont surtout là pour éviter les accidents graves, ils ne sont pas là pour protéger la voiture mais le conducteur », rappelle Alain Dunoyer. SBD estime que l’impact des ADAS sur les accidents de la route atteindra un plateau d’une réduction de 30 % d’ici 2060 si la technologie ne fait pas un bond fulgurant. À noter également que les systèmes ADAS sont encore trop imprécis pour prétendre équiper un véhicule autonome. Par exemple, un ADAS ne classifie pas la nature de l’objet, sa consistance et la trajectoire adéquate à prendre pour l’éviter comme doit le faire un VA. C'est pourquoi les pros de l'auto se rassemblent pour développer de nouveaux systèmes pour le véhicule de demain.
Image
Caroline Ridet
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire