Tuto Zepros : Rénovation des phares, trois méthodes au choix

Girault Nicolas
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La rénovation des vitrines de blocs optiques est maintenant une opération fréquente. Fabriquées en polycarbonate, elles sont sensibles aux éraflures, rayures et surtout au jaunissement dans le temps. Ces dommages sont devenus rédhibitoires au contrôle technique. Trois procédés y remédient, avec des méthodes différentes. Revue de détail.

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Outre les kits disponibles dans les grandes surfaces et autres centres auto, trois procédés professionnels sont disponibles sur le marché pour redonner toute la clarté aux optiques de phare. Leurs méthodes diffèrent notamment dans les phases finition : polissage simple, polissage plus vernissage ou régénération à la vapeur après ponçage de finition.

Si leurs résultats sont comparables dans l’immédiat, ce n’est pas le cas pour leur durabilité. Des écarts non négligeables existent aussi dans le temps de réalisation des opérations, la diversité des produits appliqués et les consommables utilisés. Les prix de revient sont donc à considérer pour mesurer le profit à en tirer (voir tableau comparatif ci-dessous). Néanmoins, notre tutoriel récapitule toutes les phases à exécuter pour ces trois techniques de remise en état d’un bloc optique rayé, jauni.

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1. Le contexteDans ce tutoriel, toutes les interventions sont réalisées avec les blocs optique sur véhicule. Ce qui évite tout dépose, avec les conséquences éventuelles de casse d’une patte et surtout de devoir effectuer un passage au réglophare, pour réajuster les faisceaux.
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2. PréparationLa première étape est l’analyse de l’état général du bloc optique, la nature du dommage : rayures, éraflures de moins de 0,3 mm de profondeur et/ou son opacité (jaunissement en surface).Attention ! Assurez-vous que les pattes de maintien du bloc optique ne sont ni fissurées ni cassées. Ensuite, protéger les alentours (aile avant, capot, bouclier, calandre) du bloc optique avec du tiro et du papier pour éviter coups d’outil et projection de produits lors des différentes opérations.
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3. Ponçage à secCette opération consiste à effacer un défaut (rayure) et/ou d’éliminer la couche opaque jaunissement) du polycarbonate. Elle s’effectue de préférence, avec une ponceuse orbitale à faible vitesse en trois, cinq ou six étapes successives selon le degré des dommages – profondeur de la rayure, résistance à l’abrasion du polycarbonate – avec des abrasifs P240, P360, P500, P800 et P1000 voire P1500.
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4. Ponçage humideCette étape affine la qualité de l’étape précédente en éliminant les traces « micros-rayures » de l’étape précédente, avant un poli-lustrage. En deux étapes successives, le ponçage humide – largement humecté avec un petit pulvérisateur, par exemple – est réalisé avec des abrasifs P1000 puis P3000, sur une ponceuse équipée d’un plateau revêtu d’une mousse.La vitesse de rotation est sensiblement plus élevée que lors des ponçages à sec. Cette opération est ponctuée par un essuyage méticuleux de la vitrine du phare, sur toute la surface du bloc optique, pour évaluer correctement le résultat et éliminer toutes traces pouvant polluer le poli-lustrage suivant.
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5. Poli-lustrageSelon la composition des kits proposés une ou deux machines sont proposées, dont une spécifique pour le polissage. A mouvement rotatif, sa vitesse de rotation oscille entre 1 500 et 2 500 tr/mn.Le polissage s’exécute en deux étapes minimums, avec mousses et produits appairés par association de couleurs afin de ne pas se tromper. La première s’effectue avec une mousse dure, humectée de produit de lustrage à forte abrasion (équivalent à un P1500), puis la seconde avec une mousse plus molle associée à l’équivalent d’un P3000. Ce dernier passage redonne la transparence à la surface rénovée.
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Dans certains kits, un produit de protection en aérosol dépose une pellicule sur la surface polie, après application et essuyage. Elle assure la longévité du traitement.
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6. Appliquer le vernisL’application d’un vernis est l’opération la plus technique et délicate, comparable à une opération de peinture traditionnelle, dans les même conditions qu’un spot-repair. Il se pulvérise avec un pistolet classique HVLP dans une aire de préparation… Ou mieux, dans la cabine pour bénéficier de l’aspiration et éviter les grains.Un sécheur IR suffit largement pour le séchage. Quant au type de vernis nous conseillons un anti-rayure. Plus cher certes, mais il en faut peu (environ de 5 cl pour les deux phares) et c’est le meilleur pour assurer bonne protection et longévité sans limite au traitement. Bien entendu, le vernissage impose plus de temps pour maroufler soigneusement l’avant du véhicule, préparer le vernis, nettoyer le pistolet et installer le sécheur.
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7. Traiter à la vapeur Toute récente, cette méthode consiste à lécher la face extérieure du bloc optique avec un filet de vapeur émis par une lampe, type bouilloire. Auparavant, seule la phase ponçage à sec suffit. La technique est d’une simplicité remarquable.En effet, après avoir versé entre 4 et 6 cl de liquide spécifique bleu – mélange d’éthanol, de sodium bicarbonate de propylène glycol d’ammonium hydroxyde… – dans la bouilloire, il faut le monter à ébullition jusqu’à ce que la vapeur s’échappe du bec.Ensuite, balayer progressivement toute la surface du bloc optique avec ce filet de vapeur. La transparence apparait rapidement au fur et à mesure du balayage. Les deux optiques sont traités en moins de trois minutes.
Girault Nicolas
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