Visibilité du pro : les enseignes font la passerelle

Muriel Blancheton
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Avant de recourir à l’artillerie lourde du spot télé, les réseaux assurent les fondamentaux en local. Dans leur offre, un portefeuille de services (pack de communication, support Internet…) et des équipes de terrain en appui. Ils assurent aussi leur visibilité sur Internet via des mini-sites personnalisés, avec prestations et horaires d’ouverture en avant. « Les campagnes nationales, celles de terrain et une présence digitale sont complémentaires », affirme Yanick Savina. Le directeur marketing d’AD annonce une cinquantaine d’animateurs réseau pour conseiller les adhérents sur leur communication. Ils animent leurs bases de données clients avec un plan de com’ annuel via des promos sur certaines prestations. Objectif : délester les réparateurs pour qu’ils se concentrent sur leur métier.Coté digital, « Internet est un terrain de prospection de nouveaux clients plutôt qu’un mode de communication avec les habitués de la carrosserie », souligne Yannick Savina. Certains outils sont destinés aux clients des apporteurs d’affaires, comme le site AD pour suivre l’avancement des travaux sur leur véhicule. Chez Axial, la philosophie est différente. « Nous apportons une aide de départ. Par exemple, s’il est intéressé par les réseaux sociaux, nous le formons. Nous avons également une animatrice pour les réseaux sociaux des adhérents », explique Jean-Pierre Ricaud, le président de la coopérative. Les équipes Axial accompagnent les pros pour démarcher les flottes et organiser des évènements. « Nous avons remis en place les réunions d’échange d’expérience entre carrossiers. Ils partagent ainsi plus facilement les bonnes pratiques. »
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  • Gérer la satisfaction client
Au-delà des sites personnalisés assurant une visibilité digitale minimum, les avis clients ajoutent de la transparence sur la notoriété du pro. Positifs, ils gonflent la clientèle, mais beaucoup redoutent les critiques négatives. Dès qu’un avis tranchant est repéré par son enseigne, l’adhérent AD est contacté et soutenu pour apporter une réponse immédiate. « Les excuses sont le degré zéro de la réponse, avant les gestes commerciaux. Et cela montre que le client est pris en considération », affirme Yannick Savina. De fait, les réseaux sociaux permettent davantage de proximité avec le consommateur. « Sur Facebook et Instagram, les clients achètent l’histoire d’une entreprise », explique Fabrice Gressent (CarFormance). Mais cela prend du temps et « il ne faut jamais oublier que l’on ne s’adresse pas à des copains ». Patrick March (Socca) émet d’autres réserves sur ces nouveaux médias « encore très générationnels. Il n’est pas certain de toucher plus de 5 à 10 % de la CSP ciblée ». Raison pour laquelle les médias dits traditionnels ne doivent pas être négligés.
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  • Prendre exemple et s’adapter
« À chaque fois que nous ouvrons une nouvelle carrosserie, nous organisons une soirée à laquelle nous invitons nos partenaires assureurs, experts, clients importants… », explique Romuald Rozet, président du groupe CDR. Il est d’autant mieux rodé à l’exercice qu’il ouvre son septième site. Même stratégie à la carrosserie Salengro. Lors de son inauguration, presse régionale et apporteurs d’affaires ont pu découvrir son nouvel outil de calibrage Adas. « Nous faisons également de la pub sur la radio locale et les annuaires de numéros utiles diffusés sur une zone de chalandise de 30 kilomètres », précise Patricia Dagommer. Parmi les plus communicants, citons les entreprises Lavoisier à Lille, Gresset à Pontarlier (récompensées par les Ze Awards 2028), Métiffiot à Valence et Beltramelli à Troyes. En participant ou en créant des événements (fête, épreuve sportive, exposition, atelier transformé en boîte de nuit, mécénat…), ils sont devenus des figures incontournables de la vie locale. Des « must » à suivre.Nicolas Girault
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