Quand la pièce manque à la pelle

Muriel Blancheton
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La situation ne s'améliore toujours pas pour les approvisionnements des équipementiers en semi-conducteurs. Une fragilité qui s’étend aussi aux réparateurs, concernés par d'autres pénuries émergentes...

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Depuis des mois, les chaînes de production du monde entier sont confrontées à une forte pénurie de pièces : des composants électroniques majoritairement, notamment des semi-conducteurs, sourcées habituellement en Asie. La production mondiale est stoppée nette, à tel point que la Fiev a estimé qu’un million de véhicules ne peuvent être produits rien que pour ce premier trimestre. La fédération des équipementiers a enquêté chez ses adhérents.

  • 84 % des adhérents affirment être impactés par ces problèmes d’approvisionnement de composants ou d’alliages ;
  • 92 % subissent des retards de livraison (dont 50 % avec des retards compris entre 1 et 6 mois) ;
  • 52 % ont vu augmenté les prix d’achat (augmentation comprise entre 10 et 25 % pour 37 % d’entre eux, supérieur à 25 % pour 16 % d’entre-eux) ;
  • Et pour plus de 2 répondants sur 3, les pénuries s’aggravent encore...

Tandis que les tensions parasitent la production, le terrain de la réparation est confronté à un autre problème : le manque de stocks chez les distributeurs sur des véhicules fabriqués au actuellement au compte-goutte dans les usines de l’Europe de l’Est.

Bon nombre d’ateliers – mécanique et carrosserie- sont touchés. « Trois mois d’attente pour des blocs moteurs de Peugeot 308, c’est long, surtout quand la voiture est sur le pont ! », s’indigne ce réparateur. « Tout ceci à un coût. Et le client n’est pas content. Comment lui expliquer qu’il n’y a plus de pare-chocs disponibles pour sa 208 ? », lance cet autre.

Quand une seule pièce vous manque et tout est arrêté…

Muriel Blancheton
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