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11 mai : la première étape de la libération

Caroline Ridet
En annonçant une date de sortie de confinement, Emmanuel Macron a donné une bouffée d’espoir aux secteurs économiques (hors restaurateurs et culture). Mais déconfiner – surtout partiellement – n’est pas encore relancer. « Il y a donc un travail dans les prochains jours à poursuivre pour vous consolider économiquement dans cette période », a reconnu le président de la République lors de son allocution de lundi.
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« Le 11 mai prochain, mes chers compatriotes, sera donc le début d’une nouvelle étape. Elle sera progressive, les règles pourront être adaptées en fonction de nos résultats car l’objectif premier demeure la santé de tous les Français. » Le président de la République a été clair : la libération totale des Français et donc de l’économie n’est pas prévue pour cette date ; les restaurants, lieux de tourisme et de culture devront d’ailleurs attendre mi-juillet. En revanche, ces quatre semaines vont permettre aux entreprises de construire une feuille de route, de se préparer à rouvrir – ou intensifier leur activité…

• La mise en place de protocoles de fonctionnement des entreprises pour protéger les salariés sur leur lieu de travail sont actuellement en construction avec les partenaires sociaux, mais également les organisations professionnelles. Dans ce cadre, avec le CNPA, IRP Auto a soumis un guide des bonnes pratiques métier par métier en complément de celui du ministère du Travail (Prévention des risques : bientôt un guide affiné pour les ateliers ) . Les masques devraient également être au rendez-vous avec une accélération de la production « made in France » (Un million de masques pour les pros de l’auto en mai ).

Les aides à la relance accrues et simplifiées

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« Pour tous ceux qui doivent être aidés durant cette période, les mesures de chômage partiel pour les salariés et de financement pour les entreprises, seront prolongées et renforcées. Pour les artisans, les commerçants […], le fonds de solidarité apporte une première réponse mais je sais votre angoisse, je l’ai entendue, je l’ai lue : les charges qui continuent de tomber, les traites, les loyers, les emprunts… C’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement d’accroître fortement les aides, de les simplifier […]. » De nouvelles mesures pour la relance devraient être présentées rapidement.

• « Je souhaite que les banques puissent décaler toutes les échéances beaucoup plus massivement qu’elles ne l’ont fait […] », a insisté le Président. Dès la mi-mars, les banques ont instauré un moratoire de six mois pour les remboursements de crédit aux entreprises, sans frais et sans intérêt. Sauf que cette opération a bloqué chez certains… faute d’un matériel informatique suffisamment performant ! Autre nœud bancaire : l’acceptation de prêts de trésorerie garantis par l’État. À mi-avril, 150 000 entreprises ont obtenu un accord de financement, affirmait Nicolas Dufourcq, le patron de Bpifrance, soit 22 Md€. Si certaines entreprises ont été directement encouragées par leur banque, d’autres subissent encore des « conseillers » rétifs à ouvrir les cordons de la bourse. Les entreprises déjà en difficulté avant la crise sanitaire ont peu de chance de bénéficier de ce PGE, « car un prêt, ça se rembourse ». Reste que nombre de TPE hésitent encore à en profiter !

Les assureurs sous pression

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• Les assureurs semblent résister à cet appel à solidarité et notamment envers les entreprises. Il semble cependant qu’elles pourraient dégager une enveloppe de 1,5 Md€ pour aider à la relance de l’économie. Il leur ait également demandé de gonfler leur contribution au fonds de solidarité destiné aux indépendants et PME à 400 M€. E

Elles auraient également promis au gouvernement d’octroyer des remises commerciales à leurs assurés à hauteur de 1,35 Md€, à l’instar d’Axa, de la Maif et la Matmut. Il faut aussi dire que confinement oblige, elles engrangent de belles économies sur le poste « sinistre auto ». Ces gestes commerciaux, propres à chaque assureur, prendront la forme par exemple de réductions tarifaires, d’extension de garanties d’assurances ; ils concerneront les petites entreprises et les indépendants (450 M€), les personnes particulièrement exposées au Covid-19 (550 M€), les personnels soignants (150 M€) et l’ensemble des ménages (200 M€).

Les sociétés d'assurance vont mobiliser leurs capacités d’investissement afin de soutenir la relance de l’économie française à travers un programme d’investissement de 1,5 Md€ : les assureurs vont investir dans des fonds de place, pour apporter des financements en fonds propres aux PME et aux ETI, afin de soutenir la reprise économique et le redémarrage de l’investissement, notamment.

En revanche, pas question d’étendre la couverte « perte d’activité », prévue en cas de survenance de dommages, à la crise actuelle. Donc pas question d’assumer les pertes des entreprises. Enfin, les assureurs se sont aussi engagés à couvrir les TPE en retard de paiement, à cotiser au fonds de solidarité pour les indépendants et les TPE.

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Caroline Ridet
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