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Il fut un temps où la «Blueboxisation» du réseau secondaire de Peugeot faisait grincer bien des dents. Elle exigeait un budget pharaonique qui s’imposait peu ou prou à tout agent, qu’il soit de niveau 1 (+ de 100 VN/an et un vendeur dédié) comme de niveau 4 (moins de 30 VN/an sans exigence de vendeur). La norme de la mise à l’image avait été définie mondialement et devait dogmatiquement s’appliquer à tous, quelles que soient les réalités historiques ou économiques.
Jérôme Flachy, président du Groupement des Agents d'Automobiles PeugeotMais même devenue bien plus économiquement accessible et bien plus absorbable financièrement, cette mise à l’image n’a pas encore été entreprise par quelque 800 agents, le tiers du réseau. Ce n’est donc plus un problème de budget, mais seulement de volonté : Jérôme Flachy, le président du groupement, estime qu’il faut investir 7 500 à 15 000 €, en fonction des agences, pour satisfaire aux «canons» minimum de la marque. Rien qui puisse empêcher de «bleuir» les affaires et sortir de la zone rouge.Car zone rouge il y a, souligne en substance Jérôme Flachy. Si ces 800 agents ne sont pas aux normes fin 2014, ils seront résiliés. Parce que le constructeur et les concessionnaires se fâcheront ? Pas vraiment. La raison est bien plus pragmatiquement juridique : si les agents n’ont pas sacrifié à l’obligation contractuelle et qu’elle n’est pas suivie d’effet début 2015, c’est tout le contrat d’agent Peugeot qui peut être remis en cause. Il suffirait qu’un concurrent mal intentionné constate que des agents n’ont pas converti leur affaire dans les délais contractuels et la nullité du contrat pourrait être demandée. Et obtenue. Et ce risque là, les agents ne veulent pas en entendre parler : «Nous sommes très satisfaits d'un contrat qui a mis du temps à devenir tel que nous le souhaitions»...