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30 M€ perdus pour les pros du pneu
Publié le 03/02/2020
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Les livraisons boostées par le e-commerce n’a même pas rendu le segment porteur. On parle d’un recul de 10% en 5 ans ! Explication : les ventes de pneus en ligne auraient aspiré le marché. Bonne nouvelle tout de même, les prix ont cessé de reculer (+ 1,3 % en Tourisme et + 0,6% en SUV). La raison ? Les acteurs du Web sont enfin en quête de marges…
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Autre tendance lourde confirmée par le bilan annuel du panel SPP/GfK : Les marques B gagnent du terrain sur les Premium (A) qui capitalisent toujours 57,6% des ventes. En revanche, grosse remise en question pour les Tradebrand (MDD, marque exclusive…) qui affichent une chute vertigineuse de 24 % et, pour la première fois, se font doubler par la célèbre catégorie « Autres » (9,2 % des ventes). En clair, les marques exotiques, s’octroyant 13% du business. En cause, un écart de prix (de moins de 10 €) qui ne rendrait plus pertinente ces offres de marques privées.
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Les prix moyen 2019 en TC4 affichent une hausse de 1,3 %, et de 0,6 % pour ceux des versions 4X4 et SUV.
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Enfin, y’a plus de saison mon pauvre monsieur : outre que la saisonnalité des achats de pneumatiques est gommée année après année, les versions « Toutes saisons » (+16,2 %) sont en train de gagner la partie en atteignant 10 % des ventes en quatre ans, au détriment des modèles « été » (-6,4%). Le secteur a également arrêté de rêver du prochain règne des « Hiver » dont les ventes, au moins, se stabilisent autour de 13%. On espère encore que la réglementation des conditions de circulation (promise puis remise) booste le marché. Mais là encore, la tendance donne à penser que ce sont bien les « Toutes saisons » qui gagneront le match.
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Alors, pourquoi les groupements de distribution se battent-ils pour intégrer ce marché à l’horizon si assombri ? Notons que l’analyse du Syndicat des professionnels du pneus se base sur l’activité des négociants spécialistes, centres-autos et réparateurs rapides, soit près de 60 % du marché. Il reste donc 40 % du business réalisé par les concessionnaires, les réparateurs indépendants et les pure-players dont on n’a pas de remontée.Ce recul du marché est sans nul doute dû à un business global qui souffre, mais également à un déplacement des volumes vers d’autres canaux.De même, le pneu « ça a payé, mais plus aujourd’hui » ! On parle de marges anorexiques autour des 5 à 7 %, toujours plus grignotées par les vagues de promos qui se succèdent tirant les tarifs vers le bas, encore plus que la guerre des prix sur le Net. Reste que le pneu demeure toujours la première raison d’entrée atelier.Caroline Ridet
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