Cabine de peinture : le maillon fort dans un concept global

Martial Burat
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Comme l’ensemble des équipements d’un atelier de carrosserie, la cabine de peinture est soumise à des règles drastiques en termes de productivité et d’économie d’énergie. Deux notions devenues des critères capitaux à prendre en considération dès son installation.
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Quand on parle cabine de peinture c’est en fait tout un environnement qui est concerné avec et autour d’elle. En effet, elle vient s’intégrer dans le concept global d’une unité de peinture d’une carrosserie aux côtés des aires de préparation, du laboratoire de colorimétrie, du nettoyeur de pistolets, des sécheurs infrarouges, etc.

Outre le fait qu’elle est également soumise à une réglementation stricte, elle doit répondre à des notions de rentabilité et de productivité car non seulement l’espace cabine représente l’investissement le plus lourd d’un atelier de carrosserie mais elle figure comme l’équipement le plus énergivore. C’est pourquoi une installation ou même son remplacement mérite une étude approfondie intégrant son installation (génie civil), son environnement (extraction des vapeurs) jusqu’à son entretien périodique (remplacement des filtres par exemple). Des contrats sont généralement proposés soit par les fabricants soit par des entreprises spécialisées.

Bien choisir

Tout d’abord, le choix d’une cabine passe par l’assurance de sa conformité bien sûr, mais aussi par son mode et son énergie de chauffage (voir encadré). Il faut également sonder le sol où sera installée la cabine : cela va permettre d'anticiper le coût des travaux de génie civil qui peut varier du simple au double !

Les fabricants -Omia, Weinmann, Europa, Api Technologie, CCM, Lagos, Polin, Spanesi, Verta, Symach…- proposent cette étude dans leur offre globale d’implantation, articulée autour de 6 points capitaux :

  • détection des éventuels dysfonctionnements majeurs au sein de l’atelier ;
  • respect des étapes chronologiques de réparation des véhicules ; 
  • optimisation des m2 productifs ;
  • prise en compte de l’infrastructure du bâtiment existant ;
  • ergonomie générale, en optimisant tous les facteurs pour l’ensemble des opérations de peinture dans leur mode opératoire ;
  • Définition du juste investissement en tenant compte des évolutions de l’entreprise à 3/5 ans.
Des compléments indispensables

Comme évoqué plus haut, la cabine seule ne suffit pas : c’est tout un écosystème qu’il faut prendre en considération avec des aires de préparations de proximité, un laboratoire de peinture équipé de nettoyeurs de pistolets, des sécheurs infrarouge (lampe seule, panneaux voire, une arche) ou un système du type Symach offrant des séchages rapides, ponctuels ou complets, d’un véhicule en évitant de lancer un cycle de séchage de la cabine.

A noter : toutes ces cabines sont également équipées d’automates de fonctionnement permettant de programmer, gérer et analyser sur plusieurs semaines leur coût de fonctionnement.

Enfin, une cabine doit également disposer d’un minimum d’équipements à l’intérieur. Tout d’abord un système de distribution d’air comprimé filtré, déshydraté et déshuilé pour alimenter les pistolets et les masques. Ensuite un nettoyeur rapide de pistolet et une table élévatrice. Un équipement souvent oublié ou évité en raison du prix mais qui reste très utile car il évite au peintre de se contorsionner pour pistoler dans les parties basses des véhicules…

Quelle énergie choisir ?

Le gaz (gaz naturel ou propane) représente aujourd’hui au moins 85% des ventes. Même si cette énergie subit des variations (hausses) de prix depuis quelque temps, elle reste encore la mieux appropriée et la plus économique.

Ses avantages : un positionnement tarifaire au moins équivalent au fioul, un réseau très densifié sur le territoire, une énergie constamment disponible (pas de remplissage à prévoir) et enfin une maintenance simplifiée (pas de collecteur de gaz brûlés donc pas de ramonage).

Le process de chauffage au gaz par veine d’air (brûlage à combustion directe) avec vanne modulante offre une large fourchette de puissance calorifique avec un rendement à 100%. Il permet en outre une montée en chauffe rapide, elle passe de 0°C à 60°C en 3 minutes. Globalement ce système permet une économie de fonctionnement d’environ 25%, comparativement à un système conventionnel par foyer échangeur thermique.

Martial Burat
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