Les stations-service doivent muer en stations multiservices

La menace pèse de plus en plus lourd sur les distributeurs indépendants de carburant. Ils sont 1500 au bord du gouffre par manque de moyens pour réussir leur transition énergétique et coller aux normes environnementales obligatoires mais onéreuses (pour au moins 250 sites), d’après un sondage Mobilians auprès de ses 2400 adhérents spécialisés sur les 4150 stations indépendantes que comptent les territoires. Ce sondage a permis de donner des indicateurs plus précis sur les besoins des stations menacées.
 

100 % des stations-service proposent déjà une offre de services de proximité comme la réparation automobile (67 %) et/ou une boutique alimentaire (49 %). Le reste se diffuse entre lavage auto, vente de bouteille de gaz, vente de voiture, relais-colis, location de voiture/utilitaire et vélo, restauration sur place ou à emporter, boulangerie, vente de matériel de motoculture, taxi et ambulance, bar-tabac-presse, produits régionaux…

67 % souhaitent investir ou être aidées dans des projets d’avenir (nouvelles énergies, diversification…), dont 61 % dans les nouvelles énergies comme les bornes électriques rapides (50 kWh) et ultra-rapides (150 kWh), le bioGNV, l’éthanol ou à terme l’hydrogène.

À partir de là, il devient logique d’évoquer la mutation des stations, dédiées à la distribution de carburant depuis des générations, en « hub de mobilités et de services » afin de répondre aux nouveaux besoins de mobilité et contrer la désertification rurale. Des TPE en pleine transition, entre la distribution des énergies fossiles jusqu’à leur disparition (surtout dans les territoires les plus enclavés) et celles d’énergies nouvelles (électrique dans un avenir proche et hydrogène à terme). D’après Mobilians, un plan de soutien spécifique (à hauteur de 70 % des besoins d’investissements par site) permettrait de sauver au moins 66 % du millier de stations menacées.