Bonus écologique 2024 : plus social… et limitatif

Jérémie Morvan
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Renault Zoe_recharge

Les ministères des Finances et de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires ont dévoilé mardi le barème 2024 des aides à l’achat ou à la location de véhicules peu polluants. Un bonus écologique toujours plus restrictif, qui pousse un peu plus le moteur thermique vers la sortie mais qui comporte aussi quelques nouveautés.

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Dans sa version 2024, le bonus maximal de 7000 € est reconduit. Destiné à accompagner l’acquisition d’un véhicule propre pour la moitié des ménages français les plus modestes, il poursuit l’objectif d’une transition écologique accessible au plus grand nombre. Autre nouveauté, le bonus écologique s’ouvre au retrofit de véhicules (VP ou utilitaires) ayant fait l’objet d’une transformation en véhicules hybrides rechargeables lorsque seuls les VE bénéficiaient jusqu’ici du dispositif.

Pour le reste, et afin de ne pas dépasser le montant de l’enveloppe de 1,5 milliard d’euros allouée à la transition énergétique des véhicules (leasing social compris), le décret débouche sur un durcissement global des conditions d’accès au bonus.

« Participer à l’effort collectif »

Les aides pour les foyers moins modestes (déciles 6 à 10) baissent ainsi de 1000 € (passant de 5000 à 4000 €), de même que les primes de conversion qui prennent désormais en compte « l’éco-score » des véhicules. En clair, fini, les primes à la conversion pour l’achat d’un véhicule thermique ou d’un VE assemblé loin du Vieux Continent ! Même régime pour l’acquisition d’un VO – thermique ou électrique –, qui ne bénéficie de plus aucun soutien financier. Est également exclu du bonus écologique l’achat d’un véhicule particulier neuf par les entreprises et ce, « afin d’accélérer la transition écologique des flottes », explique le cabinet du ministre des Finances, Bruno Le Maire. Les utilitaires sont en revanche retenus dans le dispositif mais avec ici aussi une baisse de 1000 € du bonus, qui n’excède désormais pas 2000 €. Un « nouveau tour de vis », a réagi Mobilians, mais une orientation claire vers le "tout-électrique" qui entend profiter d’une dynamique nouvelle née d’une offre de modèles électriques plus abordables de plus en plus riche de la part des constructeurs.

Leasing social : « un immense succès »

L’annonce de la grille 2024 du bonus écologique a également été l’occasion de faire un premier bilan du leasing social, mesure souhaitée par E. Macron et qui, victime de son succès, vient d’être suspendu pour cette année… six semaines après son entrée en vigueur. La subvention pour la location d’un véhicule électrique à 100 € par mois était en effet initialement prévue pour répondre à 20 000 à 25 000 demandes. Quelque 50 000 dossiers ont été déposés… « Cette mesure – qui poursuivait le triple objectif de décarbonation, de l’accès à cette dernière aux ménages les plus modestes ainsi qu’à la souveraineté industrielle et à la réindustrialisation [N.DL.R. : les véhicules éligibles au leasing social devaient répondre au critère de l’éco-score, qui prend en compte l’empreinte carbone de la fabrication du véhicule, privilégiant de fait ceux assemblés en Europe] – est d’ores et déjà un immense succès ! », annonce le cabinet de Bruno Le Maire, qui ajoute qu’elle sera bien reconduite l’an prochain. « Et la suspension du dispositif gouvernemental pour 2024 ne doit pas empêcher les constructeurs de continuer de proposer des offres de leasing de VE... »

Jérémie Morvan
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