
Christine Lagarde à Essaouira : une ode au courage, à l'effet de levier humain et à l'impact des Gazelles

C’est dans une atmosphère vibrante d’émotion et de fierté que Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne, a rejoint le podium du Rallye Aïcha des Gazelles à Essaouira ce week-end.
Zepros Business Solutions était là pour couvrir l'évènement avec Estelle Parfus (conceptrice rédactrice) et Claudine Martinez (directrice Digital), nous avons spécialement apprécié l'intervention Christine Lagarde.
Marraine historique du Rallye, elle a livré un discours fort, entre souvenirs personnels, enseignements économiques et leçons de vie.
Un lien personnel fort avec le Rallye
Christine Lagarde est revenue avec tendresse sur ses premiers liens avec l’aventure des Gazelles :
« Quand j'étais ministre du Commerce extérieur, avec le président Chirac, Dominique Serra m'a demandé d'être marraine du Rallye. Si on m'avait dit qu'une vingtaine d'années plus tard je serais encore là, et que deux membres de ma famille, Marie il y a deux ans, Adeline cette année, auraient eux-mêmes participé, je ne l'aurais pas cru. »
Ce lien personnel rendait sa présence d’autant plus significative, preuve de la fidélité de son engagement envers les valeurs incarnées par cette aventure unique au monde.
L'effet de levier humain : solidarité, persévérance et résilience
Avec son humour et son talent de pédagogue, Christine Lagarde a introduit deux concepts économiques à travers l'expérience des Gazelles :
« L'effet de levier, c’est très simple : quand vous êtes à deux dans une voiture, il y a parfois une qui cafarde, qui doute, et l’autre qui remonte, qui relance, qui entraîne. C'est cela, l'effet de levier : s'appuyer sur l'énergie de l'autre pour continuer d'avancer. »
Un parallèle saisissant entre théorie économique et expériences de terrain, qui a résonné avec force auprès des participantes, épuisées mais victorieuses.
L'effet multiplicateur : l'onde de choc positive des Gazelles
Christine Lagarde a également évoqué l’« effet multiplicateur », cet impact invisible mais profond que les Gazelles ont généré bien au-delà des dunes :
« Pendant que vous galériez, chantiez, pleuriez ou vous désensabliez, vos familles, vos amis, vos enfants, vos partenaires vivaient à distance, chaque jour, vos émotions avec une intensité que vous n’imaginez pas. »
Grâce aux partages sur les réseaux sociaux et aux récits, les aventures individuelles sont devenues une source d'inspiration collective, amplifiant bien au-delà du désert marocain les valeurs de courage, de ténacité et de solidarité.
Un message d'encouragement dans un monde incertain
Consciente du climat international difficile, Christine Lagarde a rappelé deux enseignements précieux pour affronter l'adversité :
"C’est impossible jusqu’à ce qu’on prouve que c’est possible."
Cette citation de Nelson Mandela, elle l'a incarnée elle-même, en racontant avec humilité un épisode récent : invitée à prendre la parole devant un cercle restreint des plus grands décideurs financiers mondiaux à Washington, elle a ressenti le doute, l’envie de fuir.
Mais en pensant aux rares femmes présentes – Ngozi Okonjo-Iweala (présidente de l'OMC), Nadia Fettah Alaoui (ministre marocaine des Finances) – elle a trouvé en elle la force de se dépasser.
"Ne croyez pas ce qu'ils disent, regardez ce qu'ils font."
Un appel à l'authenticité et à la vigilance dans l'action, particulièrement précieux dans un monde saturé d'annonces et de discours.
Un hommage final vibrant : Gazelle un jour, Gazelle pour toujours
En conclusion, Christine Lagarde a rendu hommage à toutes les participantes, à leurs familles et aux sponsors qui rendent cette aventure possible :
« Femme courage, femme conviction, femme de cœur. Gazelle un jour, Gazelle pour toujours ! »
Elle a rappelé que le Rallye Aïcha des Gazelles est bien plus qu’une course : c’est une école de vie, un modèle d’engagement humain et solidaire dans un monde qui en a plus que jamais besoin.
Sur le même sujet




