Clément Beaune visiteur engagé sur Solutrans
Dans le cadre de son inauguration du salon de Lyon, le ministre délégué au Transport promet des aides clarifiées pour la transition électrique du transport.
« Solutrans est le premier salon de la mobilité en France et parmi les plus importants mettant en exergue le véhicule industriel en Europe », a insisté Patrick Cholton, le président de Solutrans, lors de la visite de Clément Beaune. Il a également rappelé au ministère délégué au Transport qu’à l’image de cette édition 2023 du salon, la filière tout entière était orientée dans la même direction, celle de la décarbonation. « Mais nous ne réussirons ce pari qu’à la condition que la différence de coûts entre les technologies électriques et thermiques disparaissent », a interpellé Patrick Cholton, qui demande plus de visibilité sur le long terme mais aussi plus d’aides. « Je compte sur vous au nom de la filière. »
Décarbonation en priorité absolue
Message 100 % reçu par Clément Beaune qui n’a pas ménagé son enthousiasme après sa visite au pas de course, mais prenant la peine de "mouiller le maillot" du salon. Le mantra du ministre au Transport est clair : réussir la décarbonation du pays passe impérativement par celle du transport responsable de 30 % des émissions de CO2, dont 41 % émanent du transport routier. Sachant que les pays membres de l'UE ont adopté fin septembre un durcissement des normes de pollution, visant à réduire les émissions de 39 % d'ici 2035 pour les bus et camions, versus les normes de 2014. « Nous avons sur ce salon les solutions fondamentales d’une industrie de la décarbonation à la Française, à l'Européenne », a souligné le ministre.
Message reçu
Suite à sa visite du salon, il note quatre axes stratégiques à encourager. En premier lieu, la logistique urbaine et le déploiement des zones à faibles émissions « pour lesquelles il faut mettre en place un cadre unifié sur les grandes métropoles et un calendrier clair ». Le ministre a bien compris l’impératif de donner plus de visibilité aux transporteurs pour les inciter à investir dans les bonnes technologies. Autre conviction : l’impératif d’intégrer le mix énergétique (enfin ! ) sur une période « de transition », mais cependant in fine pour arriver au tout-électrique dans le transport, « y compris lourd ».
Et il le promet, si l’arsenal d’aides (financières) est déjà conséquent, il va être gonflé : « Nous avons besoin d’aller plus loin », reconnaît-il. Simplifier, clarifier, aider. Son discours sur Solutrans a donc été encourageant pour l’écosystème.
Clément Beaune affirme la volonté du gouvernement de déverrouiller l’industrie. « Nous sommes d’ailleurs preneurs de suggestions d’améliorations, mêmes réglementaires, que vous pourriez faire. »