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Diagnostic : le Sermi en sommeil

Caroline Ridet
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AZP REP INDEP_ACTIA passthru situation

À partir d’août 2023, le couperet devait tomber : être certifié Sermi permettait d’accéder via une clé unique aux informations techniques concernant les organes sécurité des véhicules. Sauf qu’hormis la Suède, aucun pays – y compris la France – n’étant prêt, l’échéance est repoussée… jusqu’à nouvel ordre !

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Aujourd’hui pour accéder aux informations techniques des constructeurs concernant les organes les plus sensibles des véhicules*, notamment ceux liés à la sécurité (reprogrammation des clés, des calculateurs…), les réparateurs doivent passer par les systèmes d’identification propriétaires de chaque constructeur. Une usine à gaz que la Commission européenne a eu la bonne idée de vouloir simplifier avec la mise en place d'un accès illimité et standardisé aux informations techniques, « sous la protection des normes de sécurité et des certificats de sécurité et à condition que les opérateurs indépendants et le ou les employés concernés soient agréés et autorisés » notamment à destination des réparateurs indépendants. 

(*) Les véhicules concernés sont les VL et VUL Euro 5 et 6 ainsi que les camions et autobus Euro 7.

Recherche organismes d'évaluation

C’est le Sermi**, association contrôlée par les constructeurs (ACEA) et les opérateurs indépendants (Cecra, AIRC, FIA et Figiefa) qui est à la manœuvre pour piloter le référentiel, mettre en place les procédures… pour l’accréditation des garages. Sauf que pour cela, il fallait construire un réseau d’organismes d’évaluation dûment adoubés par le Sermi pour approuver les ateliers candidats.

Et donc exception faite de la Suède qui devrait pouvoir certifier ses premiers réparateurs en octobre prochain, aucun pays membre n’a finalisé la mise en place de son infrastructure dédiée. « Il faut dire que le nouveau schéma d’accréditation remis à jour en février dernier n’a été validé par tous les états membres qu’en mai ! Autant dire qu’il était irréaliste de penser que tout le monde serait prêt pour août », remarque Amar Cheballah, consultant expert sur ces questions d’accès aux informations techniques véhicules. 

(**) « Scheme for accreditation, approval and authorization to Access Security-related Repair and Maintenance Information »

Août 2024 dans le nouveau viseur

Si le groupe des opérations Sermi n’a pas donné de calendrier précis, il semble qu’il se soit fixé une nouvelle échéance en août 2024. À cette date, tous les pays membres devront donc avoir leur réseau d’organismes d'évaluation de la conformité (exemple Dekra, SGS, Bureau Veritas..), lui-même accrédité et évalué par un organisme national (la Cofrac en France). « Mais une fois que le pays est prêt, il faut encore que tous les constructeurs transforment leur système d’accès aux données », précise Amar Cheballah… autant dire qu’un délai de plus sera à prévoir.

« Ce temps supplémentaire doit permettre de bien calibrer la procédure et d'avoir la certitude que tous les réparateurs et techniciens qui sont autorisés pourront faire l’ensemble des opérations liées à la sécurité du véhicule, au sens inviolabilité », relativise-t-il philosophe. En attendant, les réparateurs devront encore passer par les systèmes d’identification de chaque constructeur.

Quel chemin pour une certification Sermi ?

L’organisme d’évaluation et d’audit de référence doit procéder à la vérification des obligations administratives, légales et déontologiques du réparateur et de son personnel en conformité avec le référentiel Sermi.

Si l’évaluation est favorable, le réparateur peut disposer d’un agrément Sermi et son personnel d’une autorisation d’intervention associée à cet agrément, dont la validité est de cinq ans. Ces informations sont centralisées sur la plateforme unique « Trust Center ».

Pendant les cinq ans de validité de l’agrément, l’organisme réalise un audit inopiné du réparateur et traite les plaintes et réclamations pouvant émaner des clients des réparateurs.

En cas de suspension de l’agrément, les informations disponibles sur le « Trust Center » sont mises à jour en conséquence.

Caroline Ridet
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