Le gouvernement se penche sur le futur automobile

Caroline Ridet
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LESCURE Roland Ministre Indus et BAUDIN Philippe

Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, a inauguré Equip Auto. Il est venu avec une enveloppe pour le recyclage des batteries, mais également pour le rétrofit. Une annonce faite sur l’espace Garage du Futur. Tout un symbole.  

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« Cette visite de notre ministre de l’Industrie est un signal positif et très apprécié. Une assurance que les messages portés par la filière sont passés », s’est réjoui Philippe Baudin, président d’Equip Auto. 
« L’industrie automobile est confrontée à des évolutions majeures mais nécessaires pour décarboner notre économie. Avec Bruno Le Maire, nous accompagnons ces mutations industrielles et nous répondons présent avec un soutien massif à l’innovation et à l’industrialisation, sur toute la chaîne de valeur de la filière automobile. Outre les entreprises, ce sont aussi les territoires que l’Etat accompagne dans l’évolution de leur tissu industriel, pour ainsi garantir à chaque salarié de l’industrie automobile des perspectives d’emploi dans son bassin de vie et dans des secteurs d’avenir », a déclaré le ministre de l’Industrie le premier jour du salon de l’après-vente, faisant suite aux annonces du matin même de Bruno le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.

La maintenance écologique oubliée

« Il y a du monde dans les travées. Bravo pour ce beau salon. » C’est au cœur d’Equip Auto, sur le stand du Garage du futur, que Roland Lescure a précisé le plan et la ventilation d’un partie du milliard d’euros destiné au soutien de projets innovants dans la filière automobile, par exemple pour les batteries électriques, dont les premières productions démarreront en France dans les prochains mois. 50 M€ seront dédiés aux quinze entreprises lauréates de l’appel à projets de France 2030 axé sur les solutions et technologies innovantes pour les batteries de véhicules électriques. Une enveloppe qui viendra soutenir un bloc de 123 M€ d’investissements. Objectif : assurer la souveraineté française sur les batteries de VE pour le recyclage des matières dans la production de cellules neuves via les futures gigafactories hexagonales.

En parallèle, 20 M€ vont venir appuyer les recherches sur le rétrofit électrique des véhicules thermiques. Ce budget permettra de monter les process et d'imaginer les réglementations nécessaires  pour passer à l’échelle industrielle sur cette industrie naissante.

« Une des missions de l’État est aussi d’aider à réfléchir sur la filière automobile, qui devra faire sa révolution. Car il vaut mieux prévoir que subir », poursuit le ministre. Reste que nulle évocation à la maintenance « écologique » et aux solutions de dépollution (existantes) du parc roulant. L’option tout-électrique semble être toujours la seule retenue par les pouvoirs publics. La visite complète du salon aura-t-elle réussi à convaincre le ministre que des voies alternatives pour une mobilité plus propre sont possibles ?

Caroline Ridet
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