Omia électrique et connecté sur Equip Auto

Romain Thirion
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La cabine Omia Luxia 700 SE sur Equip Auto 2022

Le fabricant de cabine a présenté sur le salon sa cabine électrique Luxia 700 SE et son interface homme-machine.

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Il a fallu quatre à cinq mois de développement à Omia pour créer sa toute nouvelle cabine à alimentation électrique. Mais à l’heure où le tarif du gaz explose et que les factures des carrossiers sont multipliées parfois par dix et plus, le fabricant français mise sur la capacité de l’Hexagone à produire sa propre électricité et à la vendre moins cher que le gaz importé pour aider les ateliers les plus innovants à réduire leurs dépenses d’énergie. 

Son fonctionnement est simple : l’air frais, pris à l’extérieur, est préchauffé au travers du récupérateur de chaleur puis monté à la bonne température via un chauffage électrique. Il pénètre ensuite dans la cabine à température optimale puis est extrait du génie civil et passe par le récupérateur de chaleur afin de permettre le préchauffage de l’air frais entrant. Et d’être expulsé à l’extérieur.

Baisse de consommation et d’émissions

« L’échangeur de chaleur, qui fonctionne en quelque sorte comme une VMC thermodynamique, permet de réduire la puissance des résistances électriques et de garantir une bonne température de pistolage », souligne Léo Chabert, ingénieur R&D chez Omia. Le fabricant promet ainsi une cabine écoresponsable, par la réduction de 65 % des puissances nécessaires à son bon fonctionnement et la diminution de 85 % des émissions de CO2 par véhicule traité. L’investissement est doublé par rapport à une Luxia 700 classique au tarif de 50 000 à 60 000 €. « Mais une cabine s’amortit sur le long terme, or en France, le mix énergétique va progressivement favoriser l’électricité par rapport au gaz et les deux énergies devraient voir leur prix finir par être décorrélé », ajoute Léo Chabert.

En outre, un tel fonctionnement rend possible, à terme, l’indépendance énergétique de l’atelier en cas d’installation de panneaux solaires ou, demain, l’utilisation de l’hydrogène. Les seuls freins éventuels à l’adoption d’une cabine comme la Luxia 700 SE concernent le génie civil, l’empreinte au sol de l’outil étant légèrement plus importante et nécessitant par ailleurs un peu plus d’espace pour l’extraction de l’échangeur au moment de l’entretenir. L’appareil s’adresse néanmoins davantage aux gros faiseurs, aux consommations d’énergie plus importante et qui pourraient être concernés par une réévaluation de la fiscalité sur le carbone.

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Fonctionnement de la cabine électrique Omia Luxia 700 SE

L’ère de la connectivité

La cabine peut également être pilotée à distance à l’aide de la technologie connectée 4G d’Omia, dévoilée en début d’année 2022. Laquelle permet une meilleure maîtrise de ses coûts d’exploitation, rend accessibles à tout instant et sur tous supports les données et la comparaison entre les sites équipés, et améliore la réactivité de l’entretien grâce à la télémaintenance. « La consommation d’énergie peut être visualisée en euros ou en kWh, par véhicule traité, par cabine ou par groupe de cabines. Un diagramme permet de visualiser le fonctionnement selon les différentes phases d’utilisation, ce qui permet d’optimiser la durée de fonctionnement de la cabine », explique Léo Chabert.

L’interface homme-machine (IHM) d’Omia permet de son côté la mise à jour à distance de l’automate de la cabine. Il permet aussi d’intégrer l’identification du véhicule, des éléments à traiter, du type de défauts à réparer et de leur importance. « Notre volonté derrière cette IHM est de connecter l’ensemble de l’atelier et d’interagir avec les différents systèmes dont a besoin le peintre. À terme, nous pourrons envoyer un ordre de réparation dans l’atelier et piloter les coûts de fonctionnement de la cabine par rapport à l’OR », conclut l’ingénieur.

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Interface homme-machine Omia
Romain Thirion
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