Les grossistes français accélèrent sur le lobbying
Dans un environnement économique tendu, la Confédération des grossistes de France veut plus que jamais se faire le porte-voix d’une profession multisectorielle et essentielle. Serrer les rangs et gagner en visibilité sont les impératifs positionnés en haut de liste de la feuille de route 2025 portée par l’équipe CGF et son président Stéphane Antiglio.
Parce que les dossiers portés par la CGF sont existentiels pour les 18 000 grossistes qu’elle représente, lors des vœux pour l’année 2025 son président Stéphane Antiglio a exhorté l’ensemble des 30 fédérations (dont la Feda pour le secteur automobile) réunies au sein de la CGF à faire front commun. D’autant plus qu’après une année 2024 « qui ne restera pas dans les annales » selon le baromètre CGF qui se boucle légèrement dans le rouge, l'année 2025 ne laisse pas envisager un réel redressement des activités grossistes.
Au sommaire de sa feuille de route des dossiers brûlants : les ZFE, le verdissement des flottes, l’ensemble des engagements RSE, les enjeux économiques et fiscaux avec la TASCOM, le délai de paiement et la facturation électronique… « Nous avons réitéré auprès des pouvoirs public le besoin de nos entreprises en matière de simplification et de pragmatisme notamment sur les obligations environnementales », a détaillé Isabelle Bernet-Denin, DG de la CGF. Le président abonde cette demande de rationalité. « Nous demandons d'arrêter les injonctions contradictoires, à l'Etat d'être exemplaire en arrêtant de nous alourdir avec des normes excessives, des réglementations nouvelles. Nous voulons de la stabilité. » Et ce message, la CGF a bien l’intention de la porter, plus fort, plus loin. « Notre raison d'être est d’être tous engagés pour valoriser durablement le commerce de gros, et pas seulement le défendre. Donc pour le valoriser, il faut déjà le faire connaître », martèle Stéphane Antiglio.
Faire reconnaître la spécificité du métier de grossiste
Donner de la visibilité donc à un métier largement ignoré des politiques, d’où la mise en place l’an passé des "petits-déjeuners parlementaires", un format en petit comité favorisant des échanges directs entre professionnels et politiques. Après un test en 2024, ces rencontres seront intensifiées sur 2025 avec déjà un événement programmé mi-février sur le thème du verdissement des flottes et des entrepôts.
Seront également poursuivis "Le tour de France des grossistes", actions de lobbying sur l'ensemble du territoire. « La proximité, l’ancrage territorial est une spécificité des grossistes qui doivent en faire une force », insiste Isabelle Bernet-Denin. On l’aura compris, 2025 devrait être, pour la Confédération des grossistes de France, l’année de l’influence !