
Mauvais calcul pour la réforme fiscale sur les véhicules de fonction

Levée de bouclier des organisations professionnelles qui considèrent que la réforme prévue par le gouvernement sur l’avantage en nature d’une voiture de fonction aurait un impact négatif pour les entreprises du secteur auto. Explication.
Alertes en cascade autour de ce dossier chaud : la Confédération des Grossistes de France (CGF) avec Mobilians mais aussi la Feda tirent la sonnette d’alarme sur la nouvelle méthode de calcul de l’avantage en nature sur les véhicules de fonction imaginée par le gouvernement.
Cette réforme fiscale introduite par l’arrêté du 25 février 2025 fait passer la base de calcul des avantages en nature de 30 % à 50 % du coût global annuel du véhicule pour les locations (entretien et assurance compris) et de 9 % à 15 % pour les véhicules achetés. Les employeurs vont ainsi subir une hausse du coût de l’AEN entre 500 et près de 2 000 € par an et par véhicule, quand les salariés perdront entre 500 et plus de 1 500 € par an de pouvoir d’achat. De manière concrète : pour une entreprise du commerce de gros qui emploie 4 500 salariés et détient une flotte 560 véhicules, l’augmentation des charges patronales sera de l’ordre de 395 000 € et la perte globale de pouvoir d’achat pour les salariés est évaluée entre 290 000 et 390 000 € par an.
Par conséquent, les organisations demandent au gouvernement « de reconsidérer l’application de cette réforme et d’agir sur la notion de "mise à disposition" et la date d’application afin de donner aux employeurs de meilleures conditions pour accompagner leurs salariés ». À suivre.
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