MMT-B se diversifie avec l’assemblage de bornes de recharge

Hélène Lerivrain
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Alors que la fabrication de boîtes de vitesses pour Ford s’arrêtera en 2027, MMT-Bordeaux (ex-Magna) rachetée par le groupe allemand Mutares en mars dernier, se lance concrètement dans la diversification de ses activités sur le site industriel de Blanquefort, près de Bordeaux.

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Objectif : devenir multi-clients et multi-produits sur le site de Blanquefort qui emploie encore plus de 500 personnes. « C’est la fin de l’histoire avec Ford », rappelle Olivier Boidin, P-DG de MMT-B. Mais le début d’une autre, notamment avec Wattpark, basé dans l’Essonne, en région parisienne. En novembre dernier, MMT-B a ainsi lancé la production de bornes pour cette start-up industrielle qui se qualifie elle-même « d’Airbnb de la recharge ». Celle-ci propose une solution intégrée software et hardware, permettant aux utilisateurs de monétiser une place de parking électrifiée. Wattpark peut désormais s’appuyer sur le savoir-faire de MMT-Bordeaux en matière d’assemblage et se fixe des objectifs ambitieux à l’export en visant en premier lieu l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. « Le challenge est énorme ! Ce n’est pas facile pour une start-up en France. Mais nous avons trouvé des aides au niveau industriel français. Nous avons fait rentrer une dizaine de sociétés au capital, dont MMT-B », explique Marc Lepage, co-fondateur de Wattpark. 

100 000 bornes produites à terme

MMT-B a investi 2 M€ dans cette ligne qui devrait produire, à terme, 100 000 bornes par an et employer 70 personnes. « Nous sommes en capacité de rebondir », assure Olivier Boidin, qui précise que 14 M€ seront investis dans la rénovation, la diversification et la revitalisation du site. Deux autres contrats ont été signés. « La fabrication d’une pièce pour Daimler a été actée et nous sommes en discussion avec de gros équipementiers », prévient Olivier Boidin qui annonce également la création d’un centre de prototypage au sein de l’usine. À proximité, sur un site chargé en histoire automobile, l’usine Ford de Blanquefort avait fermé en 2019. Et 50 hectares sont en cours de dépollution.

Hélène Lerivrain
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