Tempête Dana : plus de 700 M€ de pertes estimées pour l’écosystème auto espagnol
Si le terrible bilan humain est un choc, la tempête Dana qui s’est abattue sur la région de Valence, en Espagne, a également généré de graves conséquences sur le marché automobile et dans le secteur après-vente, notamment dans les ateliers et les points de distribution de pièces.
Sur les 600 ateliers auto recensés dans la province de Valence noyée par la tempête Dana, plus de la moitié présentent des dommages, dont 20 % sont totalement dévastés et ne peuvent espérer réactiver l’activité et 30 % qui ont pu nettoyer et sauver certains équipements. Et donc à condition que les accès routiers soient également dégagés pour espérer recevoir de nouveau les clients près d’un mois après la catastrophe. Les premiers relevés effectués par l'Association des Réparateurs de Véhicules de l'Automobile (Fevauto) est évidemment très marquant.
Lourd impact économique
Début novembre, Solera avait tenté un premier chiffrage de l’impact de la catastrophe sur l’écosystème des ateliers indépendants implantés dans ce que l’on appelle dorénavant le « ground zero ». Solera a estimé le coût global à environ 200 M€ (dont 113 M€ en pièces de rechange), soit le business des ateliers installés sur la soixantaine de municipalités cruellement touchées par Dana. Pour établir cette estimation, le spécialiste du chiffrage s’est basé sur les 525 000 interventions effectuées par les 446 ateliers soit à l’arrêt définitif, soit qui n’ont repris que très partiellement le travail. Un lourd tribut pour une zone qui pesait 28 % du parc auto de la région (1,6 million de véhicules).
Du côté des concessionnaires, leur organisation professionnelle, Faconauto, estimait les perte début novembre à 490 M€ pour 40 concessions touchées (18 000 VP en stock endommagées et 500 VUL).
La solidarité en branle
Les instances politiques de la région promettent une enveloppe de 200 M€ d’aides ainsi que la mise en œuvre d’un plan d’aide pour 90 000 véhicules endommagés (estimation de 1,2 Md€ de perte totale !). De son côté, Ganvam, l'association de la distribution automobile, a activé un dispositif pour apporter un soutien immédiat aux chefs d'entreprise concernés (adhérents ou non), notamment pour l’évaluation des stocks de VO (pour déclaration assurance).
Sans oublier que très rapidement, les acteurs de l’écosystème ont activé la plateforme « SOS Valencia » destinée à centraliser toutes les propositions d’aides de garagistes des autres régions espagnoles. Dons d'équipements et d'outils ont ainsi afflués. Depuis, la plateforme rebaptisée « Levantar Valencia » a étendu son action pour devenir « un mouvement axé sur la reconstruction du tissu économique de la région et le soutien des ateliers et entreprises locales de fonctionner à nouveau normalement ». Car sans nul doute, la route va être longue.
(Sources : Infotaller et Postventa)