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Top 35 distribution peinture : reprise confirmée, performance exigée

Romain Thirion
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Le magasin BCSF de Vitrolles (13)

Volumes au beau fixe, chiffre d’affaires en forte croissance, les distributeurs de peinture ont de quoi se réjouir. Mais... 

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« Axalta en France a retrouvé des volumes proches de 2019 sur ses propres marques, bien que l’année ait eu à souffrir de périodes de télétravail et d’un ralentissement de l’économie », confie Christophe Boulinguez, directeur général de Cap20, structure de distribution intégrée d’Axalta Refinish. « 2021 était une année globalement positive : nous avons retrouvé les chiffres de 2019, malgré un exercice en dents de scie. La carrosserie indépendante s’est mieux comportée que côté constructeurs », confime Eric Verwacht, country manager France de BASF Coatings Services.

Côté volumes, sur le premier semestre 2022, la croissance ne serait pas encore à 2 chiffres. « Mais cela ne devrait pas tarder car l’acquisition de nouveaux clients est importante au sein du groupement », se félicite Régis Desruelles, directeur du pôle Achats peinture & produits associés d’Autodistribution. Cap20 précise aussi que ses nombreuses installations de nouveaux clients en 2021 en France génèrent des consommations additionnelles sur 2022.

Valeur en trompe-l’œil

Côté valeur, le CA moyen des distributeurs de peinture croît à deux chiffres, "grâce" à l’inflation. Les augmentations de tarif en cours d’année 2021 et 2022 qui flirtent désormais avec les 30 % cumulés sur dix-huit mois, retiennent toutefois les distributeurs peinture de se réjouir. « Les tensions d’approvisionnement nous obligent au surstockage sur les teintes à forte rotation : blancs, noirs, nacrés, souvent les premières en rupture. Heureusement qu’au sein du réseau Centaure, on peut se dépanner entre distributeurs », confesse Jean-Luc Maria, patron de SPPV à Marseille (13) et en Corse.

« En 2021, nous avons modifié notre structure de prix pour accompagner les carrossiers et mis en place un contrat Covid avec des remises supplémentaires, reconduit cette année. Nous avons sacrifié 2,5 points de marge sur l’activité historique de peinture, mais avons pu reconstituer de la marge par ailleurs », précise Philippe Leroux, président de CPS (Centaure).

Soutenir la productivité

La croissance actuelle est belle mais les frais fixes pourraient encore augmenter avec la menace qui plane sur la disponibilité du gaz russe qui, même si la France en importe peu, devrait impacter l’ensemble du marché européen. Dans ce contexte, les ventes de peinture en ligne (lire ci-dessous) et les marques B connaissent un dynamisme indéniable. « L’introduction de la marque Syrox en France il y a six ans a été réalisée de manière raisonnée ; la demande est forte car ce marché "mainstream" est vaste : plus de 20 % des réparateurs en France », affirme C. Boulinguez (Cap20).

Le premium continue toutefois de peser 80 % du marché car mener les carrossiers vers plus de productivité et de performance reste indispensable. « Les produits à séchage rapide ou à l’air aident à réduire la consommation d’énergie. Nous avons mis en place des outils pour aider le carrossier à projeter le gain énergétique obtenu par rapport au surcoût des produits de peinture », soutient R. Desruelles.

Romain Thirion
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