Promeg fait évoluer ses outils d’EAD et son planning d’atelier

Romain Thirion
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Jean-François Lafaye et Promeg ont exposé leur savoir-faire au Salon des professionnels de la Carrosserie et de l'après-vente de Bordeaux, les 16 et 17 mars derniers.

L’entreprise fondée par Jean-François Lafaye a ajouté un panneau malin à sa mallette d’EAD et promet de réduire la durée d’immobilisation des véhicules à réparer.

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Promeg, ce sont principalement deux produits, mis en avant lors du Salon des professionnels de la Carrosserie et de l’Après-vente à Bordeaux, les 16 et 17 mars derniers. D’abord, une mallette d’EAD (lire Zepros Après-Vente Carrosserie n°20) qui vient d’évoluer en EAD Pro et s’accompagne d’un panneau à roulettes inspiré du quotidien des débosseleurs. Un panneau blanc à rayures noires positionné verticalement qui, rapproché de la pièce de carrosserie endommagée, permet de mieux visualiser les déformations lors d’une photo-expertise. Et de caractériser davantage la profondeur des bosses.

« Nous sommes tous les jours dans les ateliers et cela fait notre force. Le simple fait d’utiliser le panneau d’EAD Pro permet de passer d’un simple lustrage à une prestation tarifée au T2 sur une seule et même bosse », affirme Jean-François Lafaye, fondateur et gérant de Promeg. D’où l’argument commercial d’EAD Pro : "Offrez une bonne vue à vos experts". Car, comme son nom l’indique, EAD Pro est dédié à l’expertise à distance. Des experts qui, une fois bien renseignés par le reflet du panneau et les indications données par les divers outils de mesure et de fléchage de la mallette, peuvent chiffrer de manière beaucoup plus fine et réaliste les dommages à réparer.

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Le panneau EAD Pro de Promeg permet de mieux qualifier les dommages superficiels.

Renta-Soft toujours plus rentable

L’autre solution-phare de Promeg, le logiciel de planning de charge d’atelier Renta-Soft (lire Zepros Après-Vente Carrosserie n°19), a elle aussi évolué. Et proposera très prochainement une approche disruptive de la réception des véhicules choqués mais roulants. « L’idée, via la réception active du véhicule, est d’apporter plus de visibilité à l’apporteur d’affaires dans son suivi de chantiers à distance, ainsi que d’optimiser la durée d’utilisation des véhicules de remplacement », détaille Jean-François Lafaye. Oui, mais comment ? En démontant dès l’arrivée du véhicule pour constater l’étendue des dommages et savoir véritablement quelles pièces commander.

« La pénurie de certaines pièces détachées est en train de causer un décalage financier dans les entreprises et l’idée derrière la dernière évolution de Renta-Soft est de ne faire entrer à l’atelier que les véhicules que l’on est certain de pouvoir finir. Afin de ramener le temps d’immobilisation à une durée réelle et mesurable », ajoute le dirigeant. Car d’après l’étude menée par Promeg auprès de ses clients, plus de 60 % des dossiers faisaient face à des approvisionnements en pièces de rechange décalés de huit jours à plus de six mois, rendant les délais de restitution du véhicule du donneur d’ordres beaucoup plus difficiles à tenir.

Perdre un peu pour gagner beaucoup

En outre, le temps de prêt du véhicule de remplacement est considérablement augmenté par ces difficultés d’approvisionnement. Ce qui le soumet à un kilométrage plus important et à une usure plus élevée dans une période où les VN sont plus chers à l’achat que jamais. Par ailleurs, le déplacement du véhicule, des outils et des hommes si les travaux ne sont pas possibles dans l’immédiat car retardés par une pièce manquante représente un nombre d’heures non quantifiées, donc non valorisées.

Cela implique de casser certains automatismes et certaines traditions, comme celle de l’expertise sans démontage. « L’erreur commune du carrossier est de penser qu’il a du travail parce que son atelier est plein, mais l’important est d’assurer une rotation rapide des véhicules. Nous proposons donc de démonter, même dans des cas d’EAD, afin de tout voir et si le véhicule est roulant et que la pièce n’est pas disponible dans des délais raisonnables, le véhicule repart avec le client ! », insiste Jean-François Lafaye. Certes, démonter représente pour le réparateur une heure de perdue mais qu’il peut regagner rapidement en réduisant les délais d’immobilisation, la durée du prêt d’un VR, et cela diminue la pénalité financière sur chaque dossier. La trésorerie s’en ressent. Une vraie promesse client, donc.

Romain Thirion
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