Constructeurs : leur Cote d’amour décote
5,14 sur 10 : une note encore passable pour 2025, et surtout en baisse ! L’historique Cote d’Amour des Constructeurs ne dépasse plus la barre des 5,88 depuis… 2014.
Les 298 responsables de concessions sondés entre juin et octobre (572 réponses) par la branche concessionnaires VP de Mobilians avec Leads Machine ont parlé d’une même voix pour noter leurs marques. Constat : leur constance est remarquable puisque depuis huit ans, les mêmes marques récoltent les mêmes fruits, en haut du podium ou dans les abysses du classement. Ainsi, Toyota (7,62), Dacia (6,64) et Suzuki (6,56) se placent encore sur le podium des marques généralistes. Elles sont suivies par Renault et Skoda… et BYD qui fête sa première bougie dans ce classement avec une note de 5,35. La première marque sous la note de 5 est Volkswagen (avec 4,98), et les cinq bons derniers du peloton sont Citroën, MG, Fiat, Jeep et Opel (qui ferme la marche avec une note de 3,93).
Le trio de tête des marques premium est BMW (7,22), Mini (6,63) et Mercedes (6,58). À noter qu’Alpine n’obtient que 3,10 sur 10 juste devant Alfa (2,56).
Climat tendu dans les concessions
La trésorerie tendue des concessionnaires, conséquence de ventes VN en berne, entre autres, enfonce les concessionnaires dans un climat délétère, parfaitement visible dans ce sondage réalisé depuis presque 30 ans. Sur les 30 marques représentées (avec Alpine et BYD en nouvelles venues cette année), 16 n’atteignent (toujours) pas la moyenne et les 30 critères soumis aux patrons de site* agissent comme des couperets. L’étude souligne “la difficulté à revendre les buy-back (particulièrement électriques), ou la capacité à faire face aux niveaux d’endettement par rapport aux flux de trésorerie. Plus d’un distributeur sur deux se dit préoccupé voire très préoccupé”, lit-on dans la synthèse de Mobilians.
• Avec une moyenne générale de 5,77 sur 10 sur l’activité VN, la politique des VD chute de 16 points par rapport à 2024 (48 % de satisfaits), et la politique commerciale baisse de 11 points.
• Le VO plafonne à un peu plus de 4 sur 10 (- 25 % sur la qualité de l’offre VO et - 20 % sur le prix d’achat des VO).
• L’activité "réparateur agréé" n’est qu’à 5,26 sur 10 et enregistre un glissement de 18 points sur la qualité de la formation avec 63 % de satisfaits, de 20 points sur les retours SAV (49 % de satisfaits) et de 12 points pour le traitement de la garantie (54 % de satisfaits).
• L’activité PR obtient 4,79 sur 10 avec des chutes sur le développement d’une gamme PR complémentaire (- 18 points et 49 % de satisfaits), la disponibilité et délais de livraison des pièces (- 9 points et 59 %) ou encore le positionnement du prix des PR proposées (- 22 points et 42 % de satisfaits).
La Cote est ainsi descendue de 5,41 à 5,14 sur un an. Mais soyons honnête, sur dix ans, elle n’a jamais explosé les compteurs. On peut même affirmer qu’elle joue aux petites montagnes russes, entre un pic établi à 5,88 en 2014 et une chute accidentelle à 4,93 en 2018. Sauf que depuis huit ans, le curseur oscille, faiblit et reprend mais sans jamais faire d’étincelles. Les mêmes marques se démarquent, dans un sens ou dans l’autre, dans une morosité ambiante et surtout ancrée…
* Vente VN, activité réparateur agréé, vente pièces détachées, vente VO, financement, marketing et publicité.
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