Jean-Marc Pierret

Point S réparateur agréé (suite) : "Un nouveau chapitre du développement de Point S"

Christophe Rollet
Directeur Général
Point S
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Christophe Rollet et Didier Sirgue

Comment Point S envisage-t-il sa nouvelle vie de réparateur agréé des marques 100 % électriques Seres et DFSK ? Quels sont les points clés de cet accord ? Qu’en attend Point S et qu’en attend l’importateur/distributeur ? Est-ce une simple opportunité ou une stratégie d’avenir pour Point S ? Réponses dans cette interview croisée de Christophe Rollet (Point S) et dans l'encadré en fin d'article, de Didier Sirgue, patron de SN Diffusion.

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Voilà le réseau Point S France devenu réparateur agréé par les marques Seres en VP et DFSK en VUL. Quelles sont les grandes lignes de l’accord qui vous lie à SN Diffusion ?
Christophe Rollet

Les 170 centres point S déjà habilités en électrique sont agréés par le distributeur pour intervenir dans l’entretien et le remplacement des pièces courantes. Notre promesse est d’atteindre 300 points habilités, soit 300 points après-vente pour Seres et DFSK, auxquels s’ajoutent les S Glass pour le vitrage. Mais des centres Point S peuvent aussi être apporteurs d’affaires pour le réseau de distribution déployé par Seres France (NdlR : le distributeur des deux marques) qui compte déjà 70 points. Et en complément de couverture, selon les besoins de l’importateur SN Diffusion, des Point S peuvent aussi devenir distributeurs des véhicules !

Avez-vous simplement saisi une opportunité ou était-ce déjà inscrit dans la stratégie de Point S ?
Christophe Rollet

Cette idée germe depuis longtemps chez nous. Tout d’abord, à partir d’un constat très général : comment tous ces nouveaux constructeurs, venus d’Asie notamment, vont-ils pouvoir monter vite et bien un réseau APV suffisamment dense et performant pour rassurer les automobilistes qui découvrent de nouveaux constructeurs et de nouveaux véhicules totalement inconnus ? Nous savions déjà que nous sommes un solution pour eux ; restait bien sûr à savoir s’ils partageaient notre analyse. Ils apprécient également que nous sommes présents dans 50 pays, avec 5 865 points de service dont plus de 600 en France. Nous sommes donc visibles des constructeurs car en position de répondre à des besoins après-vente nationaux, mais aussi internationaux voire mondiaux, ce qui correspond aux attentes de ces nouveaux industriels automobiles qui raisonnent au minimum au niveau continental.

Comment le réseau accueille-t-il cette petite révolution ?
Christophe Rollet

Les retours sont très bons. Cet accord rassure nos investisseurs, à l’heure où le développement des ventes de véhicules électriques fait craindre des baisses d’entrées atelier à terme. Il leur montre que le monomarquisme tel qu’il existait a vécu et que leurs compétences multimarques les mettent dans le sens de l’évolution du marché, en leur ouvrant même des opportunités VN qui leur ont été longtemps interdites. C’est aussi pour eux une fierté : deux constructeurs les choisissent parce qu’ils reconnaissent leur capacité à entretenir des VN. Les ateliers Point S savent maintenant clairement pourquoi ils doivent décrocher leur habilitation électrique sans attendre !

Pourquoi SN Diffusion a-t-il choisi Point S pour assurer sa capillarité après-vente ?
Christophe Rollet

Nos discussions avec Didier Sirgue, le président de SN Diffusion qui importe les deux marques VN en France, sont allées très vite. Notre dynamisme et notre maîtrise technique de plus grosses interventions que celles de l’entretien courant l’ont convaincu de notre professionnalisme. La densité et la répartition de notre maillage correspondaient à ses attentes. Notre notoriété l’a rassuré. Notre indépendance a aussi joué un rôle certain. Car notre organisation garantit cette indépendance et c’est un atout pour Seres et DFSK, surtout en ces temps de concentrations. Ils ont ainsi la certitude que nous ne serons pas demain achetés par exemple par un concurrent constructeur...

Comment le Réseau Point S va-t-il être formé aux VN qu’il va entretenir ?
Christophe Rollet

La formation est intégrée par Point S. Nous pouvons en outre nous appuyer sur deux techniciens de l'importateur et sur sa hotline. Nous avons accès à toutes les informations et tous les process nécessaires au diagnostic et aux réparations.

Quels volumes et quel chiffre d’affaires pouvez-vous espérer de cet accord ?
Christophe Rollet

Difficile de projeter des chiffres. Mais nous sommes optimistes car nous allons apprendre en marchant. Didier Sirgue et moi-même nous sommes trouvés autour d’une approche pragmatique et d’une même philosophie de découvreurs. Il dispose avec nous d’un réseau après-vente parfaitement opérationnel, avec en son sein des investisseurs capables même d’accompagner le développement VN et VO de son réseau. De son côté, Point S se positionne ainsi, résolument et stratégiquement, sur un marché en devenir qu’il nous reste à inventer avec SN Diffusion. Et comme nous avancerons ensemble, nous étudierons ensemble toutes les opportunités qu’ouvrira dans l’avenir notre collaboration.

Cela veut-il dire que vous n’êtes qu’au début de votre aventure de réparateur agréé, voire de distributeur VN, et que d’autres accords de ce type sont envisageables ?
Christophe Rollet

Il y a longtemps que le multimarquisme VN est devenu la règle. Cela signifie effectivement que nous ouvrons un nouveau et important chapitre du développement national et international de Point S. D’autres accords de ce type sont possibles et souhaités par notre enseigne. Mais cela se ferait évidemment dans le respect de notre accord avec SN Diffusion et des engagements qualitatifs et quantitatifs que nous avons signés avec cet importateur et son distributeur Seres France.

Didier Sirgue, président de SN Diffusion : « Point S est le bon partenaire »

Didier Sirgue est le président-fondateur de SN Diffusion, un acteur depuis 30 ans du commerce VN et VO distribuant plus de 100 000 véhicules par an sur le Grand Sud de la France (voir vidéo ci-dessous).  Et il dirige aussi Seres France, qui importe et distribue en France les marques 100 % électriques Seres et DFSK (VUL).

C’est lui en personne qui a choisi Point S sur deux convictions qu’il partage volontiers avec nous.

« Point S est l’un des premiers réseaux d’entretien-réparation en France et probablement le seul qui, en Europe et dans le monde entier, est identifié sous l’enseigne Point S quel que soit le pays. » Une garantie pour lui de cohérence pour tout client de ses VN qui viendrait logiquement à franchir nos frontières. « Nous trouvons aussi chez lui la compétence vitrage avec S Glass et surtout, une culture flottes qui nous permet de nous projeter avec Point S dans le développement grands comptes de nos ventes. Nous sommes convaincus que Point S est le bon partenaire. »

Mais s’il a signé avec Point S sans hésiter, c’est aussi parce que Christophe Rollet a su lui démontrer la volonté de tout le réseau d’entrer énergiquement sur la mobilité électrique. « Nous bénéficions d’entrée d’un réseau de 630 points de service, dont 170 sont déjà habilités électriques et bientôt 300. C’est d’ores et déjà suffisant pour garantir une sécurité après-vente à tous nos clients VP comme VUL. »

La dernière raison évoquée par Didier Sirgue concerne la dimension humaine et familiale de l'enseigne. « Nous nous sommes trouvés parce que nous partageons aussi les mêmes valeurs humaines et familiales d’indépendance et d’entrepreneuriat, explique-t-il. Et cette indépendance, nourrie par la culture d’entrepreneurs indépendants actionnaires de chacun des Point S, nous rassure sur la stabilité de l'actionnariat et le partage de valeurs qui correspondent aux nôtres. »

L'après-vente avec Point S vient en complémentarité des cinquante villes déjà couvertes par les distributeurs Seres et d’une vingtaine d’autres en cours d’étude. Le tout, sous le contrat classique de concessionnaire et non pas d’agent. « Nous souhaitons ainsi sécuriser les concessionnaires qui se lancent dans l’aventure avec nous », précise-t-il. D. Sirgue estime répondre ainsi aux besoins des 220 VN par mois qu’il compte rapidement vendre en France, dont 25 % en VUL.

Quelle activité le réseau Point S peut-il attendre des véhicules qu’il distribue en France ? « L’entretien classique bien sûr en pneus, freins, filtres, essuie-glaces, etc., ainsi qu’une révision annuelle, énumère D. Sirgue. Les centres Point S sont aussi en mesure d’engager des réparations plus lourdes. »

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Jean-Marc Pierret
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