Renault toujours en charge

Cette baisse de la « consommation technique » dans les ateliers serait l’un des moyens de recapter le client, avec un coût en SAV allégé comparé à la valeur résiduelle du véhicule et des tarifs se rapprochant des ateliers indépendants, d’après François Delion. Autre levier : la migration vers un service à plus haute valeur ajoutée sur le cycle de vie et de réparation des batteries. S’ajoute la connectivité du parc Renault qui passera à 80 % en 2030grâce aux données collectées. Enfin, la digitalisation du SAV (parcours client notamment) est accélérée par des outils en test, comme la start-up Fixter qui gère à 100 % la prise en charge du véhicule (réservation d’un créneau en ligne par le client sur une plage de 30 minutes et prise en charge par un jockey-réparateur au domicile, puis restitution sur un créneau d’une demi-journée). Pour rappel, Fixter trouve le professionnel (Motrio, agent, indépendant…) et valide le devis en fonction d’une base de plusieurs millions de prix vérifiés. « Nous sommes présents sur sept grandes agglomérations en France et nous ouvrons largement le concept à tous les réparateurs intéressés (350annoncées au printemps) », précise le directeur. 

Depuis quelques mois, un deal prend forme entre les enseignes Motrio, Castrol et Goodyear (Vulco) pour avoir accès à une offre pièces commune. Annoncée l’an passé avec une première expérience en Espagne (40 garages), l’opération est toujours en période de calibrage avec l’appui digital de Kadensis (exPartakus), avant déploiement total. « Nous travaillons sur ce projet à trois et nous communiquerons ensemble lorsque les choses seront abouties. Travailler avec ces trois marques de l’après-vente est unique et nous créerons de la valeur !», résume François Delion. 

Enfin, la logistique fait toujours partie des chantiers prioritaires avec l’automatisation du stock central de Villeroy (89). Cette méga plateforme dessert toutes les concessions du territoire. 
« Les robots devraient servir leurs premières pièces au second semestre 2023 avec une montée en cadence jusqu’à juin2024 », indique François Delion. L’occasion de souligner combien la chaîne d’approvisionnement en pièces est vitale mais encore heurtée, trois ans après le Covid, par des ruptures (sur les optiques notamment) au gré des capacités des fournisseurs…