Réseaux constructeurs : chronique d'une érosion continue

, mis à jour le 08/12/2025 à 10h26
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Réseaux réparation atelier Renault

Les concessionnaires et les agents totalisent 32,1% des parts de marché en rechange. Toujours derrière les réseaux multimarques et les MRA (36,4%) mais encore devant les centres autos à 17%, d’après le dernier baromètre de la Fiev et de la Feda...Une glissade des concessionnaires qui pourraient descendre encore plus bas...

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Si d’après les deux fédérations, ce seuil marque une légère amélioration de 1,1 point par rapport aux 31% du premier trimestre 2025, cela ne signifie pas pour autant une inversion de la tendance baissière observée depuis plusieurs années. Depuis 2019, dernière année de référence avant les crises successives encaissées par le secteur, les réseaux constructeurs ont déjà perdu plus de 6 points (de 38,2% à 32,1%). C’est énorme et rien n’y fait pour redresser la barre. Explication de cette érosion : le vieillissement du parc roulant français, établi désormais à 12 ans en moyenne contre 10,1 ans en 2017, et l’arbitrage économique des ménages face à l'augmentation des coûts de réparation, supérieure au rythme de l'inflation. Une tendance dans la durée, « témoin d'une transformation en profondeur des habitudes de consommation des automobilistes français », note le baromètre. Une glissade qui corrobore les projections SAV de TCG Conseil dans sa dernière étude sur l’après-vente en 2030, selon la pénétration de l’électrification de parc. 

20% de parts de marché en volume d’ici 2030 ?

La mise en place de contrats d’entretien, des forfaits… ont indubitablement fait gagner des points aux réseaux primaires, mais depuis dix ans, concessionnaires et agents reculent aussi bien en volume avec ces 32% qu’en valeur (42,3 % en 2024, selon TCG Conseil). « Leurs poids diminue et nous projetons leur part de marché en volume à 20 % en 2030. Leurs leviers pour regonfler leurs marges et leurs positions pourraient venir de la croissance du parc électrique et de la connectivité, du poids des VN et des VO vendus avec des contrats de financement et des contrats d’entretien associés», expliquait à ce titre le cabinet d'études l'an passé. 

Lire L'électrique n'a pas fini de rebattre les cartes de l'après-vente

Sauf que la réduction en nombre des concessionnaires, estimée à - 13 % (rationalisation des coûts de distribution largement engagée par Stellantis et Mercedes-Benz, ajoutée à la concentration des acteurs entre eux), engendre aussi une capillarité fragilisée pouvant faire perdre tout le bénéfice de ces leviers. 

Muriel, rédactrice en chef Zepros Auto, couvre l’après-vente, VO, équipementiers et suit les révolutions auto : électrification, digitalisation, IA. Elle pilote aussi les événements Zepros.
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