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Les VE chinois entre vents contraires et taxes douanières

Jérémie Morvan
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Le tsunami annoncé des véhicules électriques chinois sur le marché européen n’a pas eu lieu. Du moins pas encore...

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C’est ce que révèle une récente étude des ventes de VN sur les 18 principaux marchés européens au premier semestre 2024, réalisée par le cabinet d’analyse allemand Schmidt Automotive Research (SRA), reprise cet été par notre confrère Les Echos. Les marques de l’Empire du Milieu ne se sont arrogées que 10 % des ventes de véhicules neufs à batterie de traction. Soit un point de plus qu’au S1 2023. Ramenée aux ventes totales de VN dans la région, où les ventes de VE représentent 15 % des immatriculations, leur part de marché n’atteint que 3,1 %.

Plafond de verre

Si la déferlante n’a pas eu lieu, c’est d’abord en raison de problèmes logistiques, avec un manque de bateaux de transport d’automobiles. En outre, le marché du VE s’est essoufflé au S1, principalement en raison d’aides publiques de moins en moins généreuses lorsqu’elles ne sont pas purement et simplement abandonnées, comme en Allemagne ! Les aides peuvent aussi défavoriser ces nouveaux entrants, comme en France où le bonus est conditionné au CO2 émis à la fabrication du véhicule mais aussi à son transport… Sans compter que Bruxelles vient d’imposer de lourds droits de douane censés eux aussi protéger les constructeurs européens de la concurrence asiatique à bas prix.

Et si certaines marques chinoises entendent contourner le problème en installant des usines sur le sol européen, au regard d’un marché hyperconcurrencé où les marques historiques multiplient les modèles de VE de moins en moins chers, le cabinet SAR ne voit pas les marques chinoises dépasser les 12 % de part de marché à horizon 2027.

Jérémie Morvan
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